Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Un morceau d’avion, beaucoup de talent et la lumière fut

- F. Desserre

Des morceaux d’avion de chasse, des bouts de gros porteurs et même des ailerons de missile. Dans l’atelier d’arnaud Rogiez, à Saint- Cyr- l’ecole, on trouve vraiment de tout. L’homme n’est pas du tout collection­neur même si n’importe quel passionné rêverait de mettre la main sur les centaines de pièces qu’il possède. Certaines n’ont pas d’intérêt ou d’utilité apparente, si ce n’est de provenir de l’aviation. Pour celui qui se définit comme un « créateur, façonneur d’objets d’art » , elles valent de l’or. Mais pas sur le plan vénal.

Pour lui, chaque pièce représente un élément du puzzle qui lui permettra, in fine, de créer des luminaires aussi originaux que spectacula­ires ou inédits. Et cela fait maintenant plus de 20 ans que cela dure.

L’envie est née lorsqu’il était policier

« À l’époque, je travaillai­s comme policier de nuit à Paris. Je voyais tout ce qui était jeté sur les trottoirs. J’ai commencé à récupérer certaines choses. Et en 1995, j’ai exposé mes premières lampes lors d’un grand marché d’art contempora­in. Cela a tout de suite bien marché. »

Depuis, Arnaud Rogiez a affiné sa technique, amélioré le choix des pièces qui serviront de pied à ses oeuvres gigantesqu­es ou encore d’axe principal. Il a son réseau pour les dénicher et les rapporter à son atelier situé à l’entrée de l’aérodrome ; ça ne s’invente pas. Il a toutefois choisi de garder cette activité comme simple loisir. « Cela m’évite de rentrer dans des critères de rentabilit­é au temps passé. Cela reste de la passion » . Et il la développe. Arnaud Rogiez s’est également lancé dans le mobilier. « J’aimerais pouvoir récupérer des ailes d’avion pour réaliser une grande table. J’ai déjà fait un bureau avec les ailerons de missile. C’était vraiment magnifique » .

Il a également choisi de ne pas se cantonner aux seules pièces d’aviation. Il donne également dans ce qui provient des bateaux ou encore du mobilier urbain. Récemment c’est un immense lampadaire de rue qui a rejoint son atelier. Une fois nettoyé, poli, monté, il pourra être proposé à la vente. Pas obligatoir­ement pour réaliser un bénéfice mais plus pour acquérir d’autres pièces. La boucle est bouclée. Il vous sera possible de rentrer dedans lors des prochaines portes ouvertes, prévues début juin.

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