Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Le personnel de l’hôpital en grève pour défendre son temps de travail
« Des boulots précaires : non, non, non ! » , « Les suppressions de postes, on n’en veut pas ! » Mercredi dernier, les slogans se sont fait entendre devant l’hôpital Charcot. Une cinquantaine de salariés ont bloqué l’entrée du site et lancé une grève illimitée à l’appel de l’intersyndicale Sud, FO, CGT et CFDT.
« On va perdre entre 5 et 13 jours de repos »
Infirmiers, aides- soignants, éducateurs spécialisés, psychologues étaient rassemblés pour défendre leur temps de travail. « La direction veut aligner par le bas notre charte du temps de travail en vue de la fusion avec l’hôpital gérontologique et médico- social de Plaisir-grignon (HGMS) au 1er janvier 2018 » , déplore un salarié. « On va perdre entre cinq et treize jours de repos selon les services, ajoute Isabelle Diot, représente syndicale Sud santé à l’hôpital Charcot. Vu nos conditions de travail, c’est juste énorme ! Nos repos sont précieux. »
La colère gronde aussi à L’HGMS. Dans cet établissement de 1 200 salariés, c’est le non renouvellement de 47 CDD et l’externalisation de certaines fonctions comme le ménage qui font grincer des dents. « On va privatiser des fonctions logistiques au profit de prestataires » , déplore un représentant syndical.
Avec cette externalisation, il s’agit de « recentrer le travail des agents publics sur le soin » , explique Jacques Bérard, directeur des deux hôpitaux. « Sur les 47 CDD en fin de contrat, une vingtaine seront repris par le prestataire privé » , précise-t-il.
Le directeur dit comprendre l’inquiétude des grévistes. « Un processus de fusion, c’est compliqué. Il existe des disparités entre les deux établissements. Et il est très difficile de les maintenir ou d’harmoniser par le haut. On cherche un système qui peut contenter tout le monde, pour qu’ils aient tous le même temps de travail au 1er janvier 2018. C’est une question de transparence, d’équité et de respect de la réglementation. »
D’autres actions à venir
La mobilisation s’est poursuivie le jeudi après-midi à L’HGMS. Plus de 200 agents ont manifesté à l’occasion du conseil de surveillance de l’hôpital. Avant une assemblée générale le lendemain sur le site de Charcot. « On n’est absolument pas écoutés par la direction, s’insurge Valérie Louis, représentante syndicale Sud santé à Charcot. On est remontés d’être traités de cette manière. » Les grévistes entendent « maintenir la pression » . De nouvelles actions sont prévues dans les jours à venir.