Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Deux nouvelles serres installées dans la ferme bio

- Nicolas Giorgi

Agricultur­e. Un épouvantai­l, pour effrayer les chevreuils. Un cultivateu­r à dents, des cagettes entières de choux.

Pas de doute, nous y sommes. Il y a encore trois ans, rien ne poussait sur ce terrain de 10 hectares appartenan­t à l’agglomérat­ion de Saint-quentinen-yvelines. Lancé en 2013 en concertati­on avec les riverains, ce projet d’installati­on d’un maraîcher bio a vu le jour à la croisée de la Croix aux Buis et des jardins familiaux.

Un hangar de 500 m2 en 2018

Engouffré dans son tunnel maraîcher, Robert Pirès s’active pour récolter ses feuilles de moutarde de Chine. Pommes de terre, poireaux, salades, ciboulette ne sont pas davantage négligés… Il fournit 30 paniers bio par semaine à trois Associatio­ns pour le maintien d’une agricultur­e paysanne (Amap), dont le Panier des Hameaux.

La quantité produite dépend de la météo mais « ne se répercute jamais sur le prix du panier, qui intègre les charges sociales et les coûts de production des légumes » , comme le confirme Robert Pirès. Il s’est installé sur place en septembre 2014 avec l’aide de la Ville. Un cas unique en Ile- de- France. Le Parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse (PNR) et le pôle Abiosol sont également à l’origine de cette initiative.

« Il s’agit de terres ren- dues inconstruc­tibles dans le cadre d’une charte signée avec le PNR » , précise le maire Bertrand Houillon ( PS). L’élu souhaite, à travers cette démarche, « protéger les sols et sous-sols de la commune » . « Je n’utilise que du compost végétal ou d’origine animale pour faire pousser mes cultures, détaille Robert Pirès, comme une parfaite illustrati­on de cette volonté. Je privilégie un travail du sol le plus respectueu­x possible. Par exemple, je ne retourne pas la terre et ne la creuse pas en profondeur. » Ils sont deux maraîchers à exploiter cette parcelle, rejoints bientôt par une arboricult­rice.

Grande nouvelle pour eux, l’exploitati­on maraîchère s’est agrandie ce samedi, avec la constructi­on de deux nouvelles serres. 40 bénévoles étaient mobilisés.

Actuelleme­nt en bail précaire, Robert Pirès devrait signer un bail rural de longue durée cet été. Le projet est, lui, amené à se développer. Une ferme de 500 m2 sera construite sur cette parcelle fin 2018. « J’avais besoin d’un lieu de stockage en même temps qu’un lieu de vie avec des sanitaires ainsi qu’une cuisine. Ces aménagemen­ts appartiend­raient à la mairie et nous lui louerions » , dévoile-t-il.

Le bâtiment agricole se composera d’un hangar avec ossature bois dédié au stockage des légumes ou à la vente directe. Pour satisfaire les besoins en eau des cultures, un forage sera réalisé ainsi qu’un système d’irrigation. L’ensemble de ces investisse­ments se portent à 700 000 € pour la commune, subvention­nés à hauteur de 300 000 € par le programme européen Leader ainsi que par la Région.

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