Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
La République en marche en tête
« Je savais que ce serait une élection difficile » . Dimanche soir, François- Xavier Bellamy, candidat (LR-UDI) dans la première circonscription des Yvelines (Versailles, Montignyle- Bretonneux, Guyancourt), ne cachait pas sa déception. À l’issue du premier tour, il arrive deuxième avec 27,49 % des suffrages, derrière Didier Baichère, candidat de la République en marche (42,15 %).
«Un vote national»
Petite consolation pour le jeune adjoint qui avait été adoubé par François de Mazières, député- maire de Versailles ( sortant), il l’a tout de même emporté dans sa ville, d’une courte tête (39,18 % pour François-xavier Bellamy contre 37,09 % pour Didier Baichère). Là où François de Mazières avait totalisé plus de 50 % des voix en 2012 dès le premier tour. Mais il n’avait pas de candidat En Marche ! face à lui.
En troisième position, les électeurs ont placé le candidat de la France insoumise, Thibaut Mar- chal (8,04 %) qui est « globalement satisfait » et ne donne « pas de consigne de vote pour le second tour » . L’un des perdants de ce premier tour des législatives est aussi le candidat du Front national, Thierry Perez qui totalise 5,07 % des voix, se plaçant en quatrième position, mais en perte de vitesse par rapport à 2012 (la candidate Front national avait alors fait 7,93 %).
Là où le candidat Les Républicains a le plus perdu, c’est à Montigny-le-bretonneux. Dans cette ville plutôt positionnée à droite, la République en marche a fait une réelle percée recueillant 48,72 % des suffrages (contre 16,20 % pour François-xavier Bellamy, allié à une adjointe de la ville). Il a même fait mieux qu’à Guyancourt (ville de gauche) où Didier Baichère atteint tout de même 46,84 % (10,64 % pour le candidat LR - UDI, qui est devancé par le candidat de la France insoumise, Thibaut Marchal, avec 14,62 % des voix).
« C’est un vote national, estime François-xavier Bellamy. Mais face à nous, il n’y a pas de projet, pas de programme. La participation a aussi été faible (43,61 % d’abstention, N. D. L. R.), beaucoup d’électeurs ont sans doute pensé que c’était joué d’avance. » Dans le camp d’en face, c’est forcément la satisfaction même si Didier Baichère préfère rester prudent quant à l’issue du second tour et appelle à un « rassemblement des progressistes, des sociaux-démocrates et de tous ceux qui veulent faire barrage à la droite conservatrice » . « Nous avions décidé de faire campagne dans les quartiers et nous avons senti l’espoir important des habitants. Cela s’est traduit dans les urnes. »
« C’est encore gagnable » se disait François-xavier Bellamy au soir du premier tour, soutenu par François de Mazières. Pour convaincre les électeurs, il a proposé un débat public à Didier Baichère mais ce dernier, qui s’est prêté à l’exercice lors de la réunion organisée par l’association des familles catholiques, a décliné l’invitation. « Mon agenda est complet. »