« La gauche alternative retrouve des couleurs »

Derrière les trois gros, dix candidats se tiennent sous la barre des 10 %. Mathurin Lévis de la France insoumise se classe quatrième avec 8,65 %. « Un résultat à la fois solide et insuffisant, reconnaît l’intéressé. Solide parce que c’est le double de ce qu’on a fait en 2012 et insuffisant parce que le résultat de Jean-luc Mélenchon à la présidentielle nous laissait espérer un score plus élevé. On a été victime d’une grande abstention dans les quartiers populaires. Cela reste malgré tout un résultat encourageant pour la suite pour la gauche alternative qui retrouve des couleurs.»

« Il faut repenser la politique »

Mathilde Androuët (FN) finit cinquième avec 7,03%. La candidate frontiste déplore « le manque de personnalité » des candidats d’emmanuel Macron. « Quelles sont leurs convictions ? Quel est leur projet ? Tout cela est très problématique. » La faible mobilisation des électeurs invite selon elle à s’interroger.

« L’abstention record de ce scrutin montre qu’il y a un désintérêt profond pour la politique, il faut donc la repenser », réagit la candidate frontiste. Selon elle, il faut « mettre en oeuvre un système de proportionnelle aux élections législatives car les gens ne se sentent pas représentés » .

Elle ne donnera aucune consigne à ses électeurs pour ce second tour. « Cela fait partie des vielles tambouilles politiciennes que les Français détestent. Si le système politique français est malade, je ne vais pas en rajouter une couche en donnant des consignes de vote » .

Pour Sylvia Cantaluppi (Debout la France), qui a réalisé 1,32 % dans la circonscription, le « dégagisme » a joué à plein lors de ce scrutin.

Elle ne croit cependant guère en une remontée de Jean-michel Fourgous pour ce deuxième tour, et voit déjà la candidate d’en Marche ! lui ravir le poste de député. « C’est une bonne nouvelle pour les Elancourtois car ils vont pouvoir garder leur maire » , lâche-t-elle ironiquement.