Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Florence Granjus loin devant David Douillet

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Le duel du second tour s’annonce ardu pour le député (LR) sortant de la 12e circonscri­ption. Avec 5000 voix de différence, la candidate de la République en marche, Florence Granjus, que personne ne connaissai­t, il y a un mois à peine, est arrivée en tête loin devant David Douillet. Les pourcentag­es de votes exprimés sont tout aussi éloquents : 41,02 % pour la première, contre seulement 26,93 % pour l’ancien champion olympique de judo.

Pour mémoire, en 2012, au premier tour, David Douillet avait obtenu 41,69 %, arrivant en tête devant l’ancien maire de Poissy, Frédérik Bernard (PS) qui lui obtenait 33,98 %… soit sept points de mieux que le judoka cette année !

Toujours en 2012, David Douillet était numéro 1 dans toutes les communes à l’exception de Plaisir. Cette fois, il doit se contenter de la deuxième marche du podium quasiment partout (seules les communes rurales d’auteuil, Crespières, Davron, Goupillièr­es et Villiersle-mahieux n’ont pas basculé du côté de la République en marche).

À Poissy, on est loin du coudeà-coude d’il y a cinq ans (38,5 % pour Douillet, 35,47 % pour Bernard). Florence Granjus caracole en tête avec dix points de plus (38,79 % contre 28,42 % pour le député sortant). Pis, malgré le soutien affiché du maire Karl Olive, David Douillet ne figure en tête que dans un seul bureau ( Montaigne) de la cité SaintLouis ! Tous les autres portent la candidate Granjus aux nues.

« Le gong final n’a pas sonné »

« Ce n’est pas fini, a déclaré David Douillet à l’attention des militants réunis à Poissy, dimanche soir. Un combat n’est jamais perdu tant que le gong final n’a pas sonné. Et le gong final n’a pas sonné, c’est dimanche prochain. Et dans toute la circonscri­ption, on va se battre comme des lions ! » Pour lui, comme pour Florence Granjus, la mobilisati­on des électeurs sera l’objectif prioritair­e du second tour.

Pour autant, il semble peu probable que ni l’un ni l’autre ne parviendro­nt à convaincre la moitié des électeurs à sortir de leur silence électoral dimanche prochain. Le taux d’abstention catastroph­iquement bas constaté au soir du premier tour (49,26 % contre 40,60 % en 2012) risque même de s’aggraver encore au second tour. Surtout lorsque les deux candidats se revendique­nt favorables à l’actuel chef de l’état. « Il n’y a pas que la République en marche qui peut donner une majorité pour gouverner au président de la République » , commente David Douillet.

Les anti-macron de tous poils bouderont l’affaire, c’est certain. Ni Antoine Baro, candidat de la France insoumise, arrivé troisième sur la circonscri­ption avec 9,78 % des exprimés ni Marie-noëlle Bas (PS) cinquième avec 5,16 %, n’appellent à voter en faveur de l’un ou de l’autre. Seul Jean-luc Gallais, candidat FN arrivé quatrième sur la circonscri­ption avec 6,78 % (une claque par rapport à son score aux départemen­tales de 2015; 20,5 %, annonce qu’il appelle à voter pour David Douillet. « Par défaut, je voterai pour lui car au moins il s’est consacré aux communes et à la population. Il a su faire des choses, que l’on appréciera ou pas, mais c’est toujours mieux que d’élire une illustre inconnue qui n’a jamais défendu les intérêts des habitants de la circonscri­ption. »

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