Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Le Potager du Roi : un site unique

- F. C.

François Moulin a travaillé une trentaine d’années au Potager du Roi de Versailles et a été responsabl­e des arbres fruitiers. « Je suis arrivé dans les années 80, raconte-t-il. C’était un verger de production, on travaillai­t de manière profession­nelle : récolte, taille, etc. Nous récoltions jusqu’à 60 tonnes de fruits par an. Nous avions aussi une parcelle de collection, avec 200 variétés différente­s, pour maintenir une diversité. »

Une soixantain­e de formes fruitières étaient ainsi développée­s au Potager du Roi de Versailles. « Versailles, c’est le must mondial de la forme fruitière et cela doit le rester » , annonce celui qui est toujourd’hui retraité et Croqueur de pommes. A l’époque en effet, quelque 5 000 arbres fruitiers occupaient le site de 9 hectares. Il n’y en a plus que 3 500. « C’est unique en Europe cette surface » , ajoute François Moulin. « La Quintinie a su créer un microclima­t » , rappelle Claude Ollivier, président des Croqueurs de pommes. Les murs en effet, permettent de conserver la chaleur et d’éviter que le gel ne tombe sur les plantation­s.

Des moyens humains et financiers

Mais aujourd’hui, ce patrimoine fruitier n’est plus aussi flambant que par le passé. Il faut aussi que la terre s’habitue au passage à la politique du zéro phyto. Comment alors retrouver le lustre d’antan ? « Avec des moyens humains et financiers » , tous sont d’accord sur ce point. « C’est un beau challenge. Il faudrait pour cela un véritable technicien, poursuit François Moulin; un pilote dans l’avion, avec les crédits qui vont avec. Mais c’est aussi une question de passion » , dit celui qui a passé près de 30 années au Potager du Roi de Versailles.

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