Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Un gang de cambrioleurs ultraviolents démantelé
Pour de l’argent et des bijoux, ils n’hésitaient pas à faire preuve de violence. Mardi 6 juin, cinq ressortissants roumains ont été arrêtés, notamment par la section de recherches de Versailles. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à plusieurs cambriolages ces derniers mois, en Picardie, mais également en Seine-saintDenis, dans le Val-d’oise et dans le Val-de-marne.
Les gendarmes ont commencé à travailler en décembre 2016. Suite à de nombreuses plaintes rapportant des agressions similaires, une cellule d’enquête est créée, sous l’égide de l’office centre de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), impliquant les gendarmes de plusieurs départements. Le parquet de Senlis (Oise), pilote l’ensemble. Il acquiert la certitude que tous les vols avec violence sont le fait d’une même équipe. Les hommes du GIGN sont sollicités pour mettre en place des surveillances et des filatures. Cela permettra d’établir l’organigramme de la bande.
En janvier, trois individus sont arrêtés puis incarcérés. Les cinq autres suspects suivront dans les mois suivants.
Huit jours de coma, une trépanation, un arrêt cardiaque
Au total, douze faits leur sont déjà reprochés. « Il était temps de les arrêter, rapporte une source proche du dossier. Certaines victimes, toutes des retraitées, ont subi de lourdes violences, pendant plusieurs heures. Elles étaient attachées, menacées avec une arme et frappées au visage et à la tête. Eux étaient cagoulés. Une est restée dans le coma pendant huit jours. Elle a été obligée de subir une trépanation. Une autre a fait un arrêt cardiaque. Heureusement, personne n’est mort, mais un jour ils auraient tué. »
Recherchés dans toute l’europe
Les malfrats ont été mis en examen pour vols en bande organisée avec armes, recels et séquestration. Pour cela, ils risquent la cour d’assises. Seuls deux ont été placés sous contrôle judiciaire. Les autres ont été incarcérés. Ils sont tous connus de la justice, et pas seulement en France. « Ils ont agi dans plusieurs pays d’europe. Ils sont d’ailleurs recherchés dans ces mêmes pays où ils ont été condamnés par contumace. Ce sont des vrais pros qui confiaient les bijoux à un receleur. Dès que le stock était conséquent, le butin était envoyé en Belgique et dans les Pays-bas. Une partie a été retrouvée lors des perquisitions dans différents camps, tout comme des armes » , complète cette même source.