Des olympiades pour marier sport et handicap

Montrer qu’une personne en situation de handicap a la faculté de s’intégrer à une structure sportive et qu’avec un petit coup de pouce, c’est une meilleure intégration dans la société qui est possible. Tel est le postulat formulé chaque année par les Olympiades du vivre ensemble.

La 8e édition se tenait samedi comme à l’accoutumée sur le plateau sportif Montbauron. Plus de 500 handisportifs et autant d’accompagnateurs étaient représentés, à l’invitation de la ville de Versailles et du maire adjoint chargé de la petite enfance, Annick Bouquet, rejointe par un large panel d’associations.

Les Olympiades du vivre ensemble sont une journée de fraternité et bien davantage. « Les personnes en situation de handicap incitent à faire un pas vers l’autre. Comprendre, s’adapter, pour vivre mieux ensemble, voilà ce que nous essayons de promouvoir » , déclare Annick Bouquet.

Dans les clubs versaillais, ce melting- pot commence à prendre greffe, avec des structures comme la pétanque ou l’escalade qui accueillent des personnes handicapées. « Cette journée est faite pour montrer que c’est possible » , estime le maire adjoint.

Des stars du handisport avaient répondu présent, dont l’athlète, champion du monde sur 100 mètres, Trésor Makun- da. Mal-voyant, le sportif avait commencé sa carrière par une médaille d’argent aux JO d’athènes, à l’âge de 19 ans. Toujours sur les pistes, à 33 ans, Trésor Makunda court désormais le 200 et 400 mètres. « Je serai à Londres mi-juillet pour les championnats du monde, avec une médaille en ligne de mire » , annonce-t-il.

Pour ce sportif de haut niveau, qui s’entraîne à L’INSEP, le sport a été un facteur de gommage du handicap. « J’ai pris conscience de mes capacités à réussir, je me suis découvert des possibles » , analyse le sprinteur. « En me surpassant par le sport, j’étais ensuite capable de tout réussir. » Et c’est bien ce que veulent promouvoir les initiateurs des Olympiades.

Découvrir ses possibles