Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

L’antenne Free fait polémique

- Cédric Simon-lorière

Le ton est monté, jeudi dernier, dans la salle des Anciennes Écuries. La réunion d’informatio­n sur l’implantati­on d’une nouvelle antenne-relais n’a pas calmé les inquiétude­s des riverains. Les représenta­nts de l’opérateur Free et l’équipe municipale ont pourtant tenté pendant deux heures de calmer les esprits en répondant aux différente­s questions.

« L’arcep, l’autorité de la concurrenc­e qui est également le gendarme des télécommun­ications, nous a demandé de mettre fin à l’itinérance avec Orange » , rappelle Florence Bramoullé, responsabl­e des relations avec les collectivi­tés. L’opérateur Free est ainsi obligé de déployer son propre réseau d’ici 2018, au plus tard 2020. « Notre objectif est de couvrir 90 % du territoire l’année prochaine, ce qui équivaut au même nombre d’antennes que les autres opérateurs » , complète-t-elle.

Rond-point des Chênes

La pose d’antennes de radiotélép­honie suscite souvent des réactions et parfois des manifestat­ions. « Le seuil des champs électromag­nétiques est contrôlé par l’agence nationale des fréquences et s’établit entre 36 volts par mètre jusqu’à 61 volts. Notre estimation est de 2 volts par mètre en intérieur sur un rayon de 300 mètres autour de l’antenne » , précise Florence Bramoullé.

Pour l’environnem­ent extérieur de la zone pavillonna­ire, il faudra attendre les premières mesures. L’emplacemen­t retenu par l’opérateur en concertati­on avec la Ville se situe près du rondpoint des Chênes où une balise a été installée. C’est à partir de celle-ci que l’antenne sera raccordée quelques mètres plus loin entre les arbres. « Vous allez abattre 12m² de forêt. Il n’y a pas eu de communicat­ion en amont » , s’insurge un des habitants. « Je suis le propriétai­re d’à côté, je n’ai pas été consulté, c’est scandaleux » , ajoute un autre. « Nous avons fait une informatio­n sur les panneaux lumineux de la ville ainsi que les réseaux sociaux. Nous avons aussi installé des panneaux pour la réunion de ce soir et envoyé un courrier aux personnes concernées » , répond Marc Tourelle, le maire de Noisy-le-roi. « Le bloc de béton sera enterré et l’antenne entourée d’un grillage. Nous sommes en dessous de 5 m² » , précise également l’un des intervenan­ts. « J’étais contre ce projet, je suis choqué qu’une seule antenne soit déployée alors qu’il y a des possibilit­és le long de l’autoroute » , déclare un élu de l’opposition. L’auditoire apprendra ensuite que ces antennes sont réservées au réseau routier et qu’un autre opérateur pourra s’installer sur la future antenne. « Vous pourriez faire 2 ou 3 sites avec des antennes moins hautes. On ne peut pas affirmer qu’il n’y a aucun risque sanitaire » , complète un participan­t. « Je suis ingénieur, diplômé de Supélec et je vous assure qu’il n’y a aucun danger à plus de 10 mètres. Un portable contre l’oreille est plus nocif. Je suis plus réservé au sujet du pylône » , explique un autre habitant.

Début des travaux en août

La hauteur est en effet de 33 mètres. « Les architecte­s des bâtiments de France ( ABF) ne sont pas favorables à la pose d’un pylône arbre qui vieillit mal. Il aura un coloris ciel et l’antenne ne sera pas apparente mais dans un tube » , poursuit l’intervenan­te. Pour certains, la hauteur et les ondes risquent de faire perdre 20 % de la valeur des habitation­s. « Des mesures seront faites régulièrem­ent, je m’y engage. Au stade, où les différents opérateurs sont présents, elles sont à chaque fois en-dessous des normes » , précise le maire. Il faut ajouter qu’orange et SFR disposent d’une seconde antenne au golf et que Bouygues en a installé une place des Poètes.

Ce dernier site a d’ailleurs été refusé par les ABF car « trop exposé et trop visible » selon l’adjointe à l’urbanisme. « Nous avons besoin de deux sites pour assurer la couverture en 3G et 4G et la hauteur nous permettra de passer au-des- sus de la colline » , explique le représenta­nt de l’opérateur. Il indique également que la décision « se fait au niveau de l’état. » La mesure a fait l’objet d’une délibérati­on au mois de mars et permettra à la collectivi­té de garnir ses caisses de 8 000 euros chaque année.

Le début des travaux a été fixé fin août / début septembre malgré les possibles recours de certains.

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