Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
La réaction des élus
Pierre Bédier, président (LR) du conseil départemental :
« La défaite des Républicains dans les Yvelines est historique, elle est nette et sans appel. Elle nous oblige à des changements radicaux pour retrouver les chemins du succès. La réaffirmation des valeurs d’autorité publique et de liberté individuelle qui sont les nôtres passe par le renouvellement de nos représentants et le bouleversement de notre mouvement qui doit retrouver ses racines populaires.
La France a changé, la société a changé, seuls les partis politiques sont restés figés sur des idéologies et des pratiques dépassées.
Parce que nous faisons vivre nos différentes sensibilités au service de l’intérêt général dans notre conseil départemental renouvelé, féminisé, rajeuni, il sera le socle de notre reconstruction. »
Arnaud Péricard, maire (LR) de Saint-germain-enlaye :
« Ce second tour est la confirmation de ce que nous avons pu constater la semaine dernière et cette aspiration au renouveau qui va se matérialiser. Maintenant : « A grande majorité, grande responsabilité ». Il y a beaucoup d’attentes et cette nouvelle majorité a la responsabilité de ne pas décevoir ces attentes. Au niveau local, pas de surprise. Je souhaite bien évidemment bonne chance à Natalia Pouzyreff que je vais convier très prochainement à une réunion de travail pour lui présenter tous les dossiers saint-germanois pour lesquels nous demanderons son appui. Le renouveau ne veut pas pour autant occulter le travail fait par Pierre Morange pendant toutes ces années. Je tiens à lui rendre hommage pour toutes ces années où il a, avec détermination, défendu les intérêts des Saint-germanois. »
Karl Olive, maire (LR) de Poissy
« À Poissy, on espérait mieux, vraiment, car la campagne effectuée sur le terrain a été belle. Ce soir, nous avons fait le plein de voix par rapport au retard qui était le nôtre, notamment sur la ville de Poissy. Mais à Poissy cela ne passe pas. Nous avons perdu une bataille, mais nous n’avons pas perdu la guerre. Je veux dire à David (Douillet) le bonheur qui est le nôtre de travailler avec lui, le bonheur d’être son ami depuis une quinzaine d’années. Il y a un truc qu’on ne nous piquera pas c’est l’amitié, la fidélité et la loyauté. Demain, tous ensemble, nous pourrons nous regarder dans la glace. Elle ne va pas se gondoler. Il y a un truc qu’on ne changera pas, c’est le coeur. Merci David pour tout ce que tu as fait pour Poissy. Michel Péricard me disait quelque chose quand il était au firmament de sa carrière de député-maire de Saint-germain-en-laye : dans la vie il faut savoir partir et il faut aussi savoir revenir. »
Maxime Legrand, conseiller municipal d’opposition à Poissy
« Je regrette naturellement que cette circonscription reste à droite, une droite connue laissant la place à une droite inconnue. Une nouvelle ère politique s’ouvre, ne faisons pas comme depuis 30 ans, comme si tout continuait comme avant. Il est maintenant important de prendre le temps de reconstituer une force de progrès à gauche et au centre, à Poissy, dans les Yvelines comme dans le reste de la France. Il est temps que la gauche se remette au travail, reconstruise de fond en comble un socle idéologique pour démontrer que justice sociale et efficacité économique peuvent être réconciliées et non s’opposer comme les gouvernants vont chercher à nous le faire croire dans les prochains mois. Je compte prendre toute ma part dans cette renaissance des forces de progrès. Je ferai des annonces dans ce sens dans les prochaines semaines. »
Gérard Larcher, président du Sénat (LR) :
Dimanche soir, la première réaction de l’élu de Rambouillet a porté sur la participation en baisse : « C’est une séquence électorale qui se termine par un record historique, 57 % d’abstention, signe du désarroi de notre pays ».
Il s’est ensuite clairement adressé au Président de la République : « Il lui appartient de veiller scrupuleusement au respect des droits de l’opposition. Il trouvera au Sénat une majorité LR UDI UC respectueuse et exigeante. C’est l’opposition constructive qui depuis trois ans est L’ADN du Sénat. Elle sera clairement au rendez-vous des réformes indispensables au pays. Elle fera savoir ses propositions et ses différences à chaque fois qu’il s’agira de garantir l’équilibre des pouvoirs et lutter contre la fracture terroriste ».
Christine Boutin, conseillère (PCD) départementale du Sud-yvelines
« L’échec de Jean-frédéric Poisson est pour nous tous une désolation ! La politique est un domaine où la justice est absente, mais après la nuit vient le jour », veut croire l’ancienne ministre.
Jean-claude Husson, maire de Saint-arnoult, ancien candidat (PS) dans la 10e circonscription
« Les électeurs ont dit au revoir à M. Poisson. Félicitation à la nouvelle députée », a lancé Jean-claude Husson, grand adversaire de l’ancien élu, notamment à la communauté d’agglomération. Avant de préciser, « je serai vigilant ».
Olivier Afonso, conseiller municipal (LR) de Voisins-lebretonneux
« Malgré le sursaut du second tour, cette élection est une défaite historique pour notre famille politique. Une défaite qui intervient après celle de la présidentielle.
Nous devons prendre nos responsabilités et tirer toutes les conséquences de ces échecs successifs.
Les responsables de notre famille politique doivent désormais enclencher un processus de renouvellement des visages mais aussi des idées. Le temps est venu de se remettre collectivement en question et de clarifier une fois pour toutes notre ligne politique. Nous avons tout à reconstruire ! »
« Je n’ai pas de regrets. J’ai fait un mandat de qualité et cette campagne a été extraordinaire. » Dimanche soir, Jeanmarie Tétart (LR), entourés de soutiens et de militants à son QG d’épône, a reconnu sa défaite dès 22 heures. « Je ne me sens pas sanctionné pour mon travail, déclarait l’élu, qui siégeait à l’assemblée depuis 2012. La République en marche a tout renversé tout sur son passage. J’espérais y échapper… Je souhaite que le Gouvernement et la nouvelle Assemblée nationale fassent le meilleur boulot possible. »
Larcher plaide pour le « respect des droits de l’opposition »