Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Ligne 18 : un quartier de 1 300 logements autour de la gare
Urbanisme. Ça s’active du côté de l’ancienne friche Thales optronique.
Cette zone, encastrée entre l’avenue Léon-blum et celle de l’europe, accueillera 1 300 logements d’ici 2030, mais aussi des commerces, de l’activité économique, des services publics et même un pôle multimodal pour les transports.
Tout dépendra des JO
Le site accueillera surtout la future station de métro « Guyancourt-saint-quentin », fer de lance de la future ligne 18 du Grand Paris Express, ce supermétro reliant Orly à Versailles en seulement trente minutes.
« La Ville a demandé à ce que l’état soit l’aménageur de ce terrain. On travaille donc avec l’établissement public d’aménagement (EPA) Paris Saclay, mais aussi avec tous les autres acteurs concernés par ce projet », confie la maire Marie-christine Letarnec (PS), qui tient à garder la main sur ce dossier. Le département ou encore l’agglomération de Saint-quentin-en-yvelines sont également partie prenante dans cette opération.
La date de livraison de la gare de la ligne 18, pour laquelle un permis de construire sera déposé fin 2018, est conditionnée à l’attribution des Jeux olympiques à Paris. « Si nous obtenons les JO, la gare est annoncée pour 2024. Autrement, ce sera en 2030 », précise Marie-christine Letarnec.
Des travaux de dépollution pyrotechnique du site, coordonnés par la préfecture et l’établissement public foncier d’ile-de-france, vont démarrer d’ici quelques jours sur ce qui servait jadis de piste d’appoint à l’ancien aérodrome de Guyancourt, fermé il y a une trentaine d’années. Il s’agissait d’une des zones de l’agglomération les plus bombardées par les Alliés durant la Seconde guerre mondiale avec la gare de triage de Trappes. Des munitions avaient été découvertes et détruites en 1945 sur ce même terrain, puis entre 1989 et 1991, à l’arrivée de Thales.
Du coup, toutes les précautions s’imposent. Les abords immédiats de cette friche feront l’objet d’importantes déviations à compter de cet été (lire l’encadré ci-contre).
Concernant le quartier en luimême, le nombre de logements, arrêté à 1 300, a longtemps fait l’objet de spéculations.
Un bruit avait couru sur une opération à 2 800 logements mais il s’agissait en réalité de données fantaisistes intégrant l’ensemble des opérations prévues sur le territoire de Guyancourt à l’horizon 2030 : le site Thales, mais aussi l’entrée de quartier Villaroy, Chateauneuf, Chagall et bien d’autres.
« Guyancourt a signé un contrat de développement de territoire en 2014. Nous avons été les seuls à inscrire un nombre de logements dans le marbre », rappelle l’élue.
Trois candidats se disputent l’aménagement de ce quartier. Les cabinets Devillers et associés, Marniquet-aubouin et KCAP ont été présélectionnées par l’établissement public d’aménagement (EPA) Paris Saclay pour participer à un « dialogue compétitif » avec les collectivités. Le projet retenu devrait être dévoilé à l’automne.
« Ce ne sera pas un quartier hors sol, promet d’ores et déjà la maire. Nous avons pensé ce quartier exactement comme un autre quartier de la ville », assure-t-elle.
Comme son prédécesseur François Deligné (PS) avant elle, l’élue préconise un certain équilibre entre « logements et activité économique, espaces verts et services publics ».
L’arrivée du futur quartier ne sera pas sans conséquences sur le trafic, ce qui en fait déjà bondir certains du côté de Voisinsle-bretonneux (lire ci-dessous). « On a demandé depuis longtemps un dévoiement de la RD 91, qui sera requalifiée en boulevard urbain 2x1 voies ». Une 2x2 voies sera par conséquent aménagée le long du golf national, sur la partie Sud de l’actuelle avenue de l’europe.
Le déminage du sous-sol de l’ancien site de l’entreprise Thales optronique démarrera en juillet. Ce vaste terrain de 22 ha abritera la future gare de la ligne 18 du Grand Paris express ainsi que 1 300 logements.