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Le retour à la semaine de 4 jours divise
Vie scolaire. Les petits Ignymontains vont-ils repasser à la semaine de 4 jours à la rentrée ? C’est la question que se posent nombre de parents d’élèves à Montigny-le-bretonneux, où est appliquée depuis maintenant trois ans la réforme des rythmes scolaires.
Un décret pourrait être déposé par le nouveau gouvernement, laissant la liberté aux communes de choisir : 4,5 jours ou 4 jours par semaine ?
Une enquête menée par la municipalité et réalisée début mars auprès des parents d’élèves a recueilli 1 800 réponses et près de 80 % de retour auprès des enseignants.
« Elle fait apparaître un réel décalage entre les objectifs poursuivis au niveau national et les résultats au niveau local », indique Suzanne Blanc (LR), première adjointe au maire déléguée à la vie scolaire, qui pointe « une fatigue accrue » des élèves qui « ressentent ce décalage au niveau des horaires ». Autrement dit, l’inverse de l’effet escompté. L’étude a été envoyée sur la boîte mail des parents de Montigny.
À la question de savoir s’ils étaient favorables à un retour dès septembre à la semaine de 4 jours, les parents et les enseignants auraient répondu « oui » à une écrasante majorité.
« Une analyse fallacieuse » selon Vivien Gasq (PS), conseiller municipal d’opposition. « Lorsque l’on regarde attentivement les résultats de cette enquête, sans les commentaires de la mairie, le principal grief des parents portait sur la mise en oeuvre de la réforme. Or celle-ci est de la responsabilité de la mairie. »
Ce dernier dénonce des « votes à la hussarde » dans les conseils d’école, et beaucoup de précipitation, qu’il corrèle avec la tenue des élections législatives. François-xavier Bellamy (LR), le candidat de la droite soutenu par le maire Michel Laugier (DVD), « n’était pas favorable à un changement de rythme trop brusque, dit-il. Or Michel Laugier a lui opté pour la précipitation en déclenchant dès le 12 juin, en catastrophe, une concertation sur le sujet dans les conseils. »
« C’est un sujet complexe, qui mérite un temps de concertation beaucoup plus long avec les parents d’élèves », plaide le conseiller municipal de gauche, qui se dit « contre une remise en cause des rythmes scolaires en septembre », à titre personnel. Il serait d’ailleurs favorable à un étalement des heures de classe sur le samedi.
« Nous avons consulté tous les conseils d’école. Pour l’instant le décret n’a pas encore été publié. Nous attendons donc de voir ce qui en sortira », répond Suzanne Blanc. Il n’y a pas eu d’urgence. Tout cela était déjà dans l’air depuis un certain temps. Emmanuel Macron en avait même parlé durant la campagne, tout le monde a eu les mêmes informations ! », dément la première adjointe concernant cet empressement supposé.
« François-xavier Bellamy n’était d’ailleurs pas opposé à une consultation, rapide ou pas », ajoute l’élue, qui promet de communiquer début juillet pour annoncer les arbitrages de la mairie aux parents à ce sujet, après un vote en conseil municipal. La validation ou non des nouveaux rythmes dépendra surtout du directeur académique.
Précipitation ou anticipation ?