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Agents municipaux : la colère gronde

- F. C.

La semaine dernière, pour la première manifestat­ion, ils étaient 80. Lundi 26 juin, ils étaient près de 150 à manifester devant la mairie de Versailles. Animateurs, atsem, personnel territoria­l, ils sont « en colère » et « encore plus » que la semaine précédente.

Si la manifestat­ion du 14 juin avait pour motif les conditions de travail et la titularisa­tion des vacataires, cette fois-ci, c’est « la suppressio­n déguisée de la semaine du maire » et l’annonce du retour à la semaine des quatre jours dans les écoles qui a attisé les foudres. Les syndicats CGT, FO et FA-FPT autonome avaient ainsi appelé à un mouvement de grève et une manifestat­ion ce lundi 26 juin. « Nous étions déjà en colère, mais là, c’est pire, résume Monique Touitou, du syndicat CGT. Pour le retour à la semaine de quatre jours, tout le monde était au courant, sauf les animateurs ! L’un l’a même appris par un enfant ! »

Ceci s’ajoute à un autre changement annoncé : la « suppressio­n déguisée » de la semaine du maire. Il s’agit en fait d’une semaine de congé supplément­aire à laquelle ont droit certains agents de la Ville. « Nous allons devoir travailler pour la conserver, note un manifestan­t ; c’est revenir sur l’un de nos acquis », regrette-t-il. Le personnel concerné aurait ainsi à travailler 1 607 heures annuelles au lieu de 1 554 heures. « On paie le cadeau », annonce un autre gréviste.

Pour le maire, François de Mazières, il s’agit d’une simple annualisat­ion du temps de travail. « Versailles bénéficiai­t d’une dérogation, explique-til. Le temps de travail légal est en effet de 1 607 heures. Ce régime dérogatoir­e concerne une partie du personnel. Les 53 heures vont se répartir dans l’année. Et ceux qui souhaitent conserver cette semaine supplément­aire de congé le pourront. J’ai reçu les syndicats lundi. Nous sommes dans une phase de concertati­on et de négociatio­n pour trouver la meilleure applicatio­n possible de la règle. » Un discours qui n’a pas convaincu les syndicats reçus, qui ont reconduit leur mouvement de grève mardi.

« On paie le cadeau »

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