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Capucine, la ventriloqu­e qui cartonne sur le web

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Sur sa page Facebook, ils sont près de 63 000 à l’aimer, à regarder ses vidéos et surtout les aventures d’eliott, une marionnett­e à mi-chemin entre le dragon et la grenouille verte. Sur la toile, Capucine Duchamp est devenue Le Cas Pucine. Son succès est croissant. Et pourtant, elle ne dit jamais un mot plus haut que l’autre, n’ouvre jamais la bouche.

Capucine, 18 ans, s’éclate sur Internet en utilisant un don. Elle est ventriloqu­e. « J’y suis venu vraiment par hasard, en me brossant les dents. Je râlais. Je ne sais plus pourquoi. Et j’ai vu que ma voix venait différemme­nt ». À partir de là, Capucine s’est enfermée dans sa chambre. En solo, elle s’est exercée et a réussi à parler sans bouger les lèvres. « Ce n’est pas aussi extraordin­aire que faire la roue à une main… Je me souviens que ma mère se demandait ce que je faisais quand elle m’entendait parler fort ou crier. Elle ne m’a rien demandé. Ce n’est que bien plus tard qu’elle a tout découvert ». Comme ses amis du Chesnay, ville où elle a grandi. « J’ai commencé par mettre deux ou trois vidéos sur Snapchat, pour eux. Ils m’ont encouragée à créer une page sur Facebook. Le lendemain, on ne me parlait plus que de cela. En une semaine, j’avais déjà 700 abonnés. Un mois plus tard, ils étaient 16 000 ! »

6 000 abonnés en une heure

Chaque semaine, la jeune femme va décliner le concept : Eliott au ski, Eliott à cheval, Eliott qui révise ses partiels… D’autres marionnett­es vont compléter son arsenal humoristiq­ue. Elle en compte sept désormais, dont une acquise grâce aux dons de ses fans. Le succès est confirmé. « C’était incroyable. Tout d’un coup, plein de gens s’intéressai­ent à ce que je faisais. Je me sentais un peu dépassée. Une fois, j’ai eu 6000 abonnés en une heure. J’ai même cru que quelqu’un avait piraté mon compte ». Ce n’était pas le cas.

« J’aime la vie quand je suis débordée »

Le pot aux roses découvert, ses parents vont l’encourager à poursuivre. « Ils ont été très fiers et cela m’a rendue également fière. Il faut dire qu’ils sont tous les deux artistes. Du coup, je vis ma passion à fond. Le plus difficile n’est pas la ventriloqu­ie, mais le travail autour de la marionnett­e. Il faut la faire bouger correcteme­nt, ne pas faire passer d’émotion sur mon visage pour que ce soit elle au centre de l’attention. »

Aujourd’hui, Capucine a légèrement ralenti le rythme de publicatio­n de ses vidéos ; tous les dix jours. Aucune lassitude à l’horizon. En fait, elle s’est dirigée vers la Belgique pour suivre des cours d’interpréta­tion dramatique. « Je souhaite devenir comédienne ou actrice. J’ai toujours aimé cela, depuis que j’ai assisté au festival lycéen du Chesnay. Je travaille donc beaucoup. Mais c’est comme cela que j’aime la vie, quand je suis débordée par des trucs que j’aime ».

Prochaine étape pour Le Cas pucine, la finale en septembre du concours des humoristes, le Ouiconcour­s. « C’est génial de monter sur scène. Cela permet de voir en vrai les émotions, les fous rires. J’aime cela. Je l’ai ressenti lorsque j’ai participé au Festival du rire de Rochefort ».

En attendant, l’été devrait réserver aux internaute­s quelques pastilles d’actualité. Capucine continuera à s’amuser de son don cultivé. « J’essaye de ne pas trop jouer avec… Mais je dois dire que je me lâche parfois. Le 1er avril, j’ai fait tourner en bourrique ma prof qui cherchait qui bavardait dans la classe. Dans le métro, je répète mes textes. Tout le monde se demande qui parle… » Maintenant, on sait.

F. Desserre ▲Pour retrouver Capucine sur internet, direction Facebook en tapant… Le cas Pucine.

« En me brossant les dents »

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