Trois réfugiés témoignent : « La France est devenue notre pays »

Grâce au réseau Welcome, la paroisse catholique de Montigny-voisins est en pointe dans l’accueil de réfugiés. Vingt familles sont mobilisées autour d’une formule d’hébergement mise en place depuis 18 mois par le Secours catholique. Grâce à Welcome Yvelines et ses 150 familles, 39 demandeurs d’asile ont déjà été hébergés et soutenus.

Mardi 20 juin, la maison des associations de Voisins-le-bretonneux accueillait une rencontre entre citoyens et réfugiés, en partenariat avec le Secours catholique et Amnesty International. Trois réfugiés, Makaila, Kalil et Haetham, sont venus témoigner de leur parcours et des raisons qui les ont poussés à quitter leurs patries respectives. « Nous avons besoin d’affection, de solidarité. La France est devenue notre pays », lance Makaila. Ressortissant tchadien, ce journaliste, âgé de 46 ans, connaît l’exil depuis plusieurs années. Blogueur, il a dénoncé le régime totalitaire de N’djaména durant huit ans avant d’être expulsé du Sénégal où il avait trouvé refuge pendant de longues années. « Comme beaucoup de réfugiés, je suis parti sans rien, mis dans un avion en direction de la Guinée-conakry avec pour seuls bagages mes vêtements sur le dos », raconte celui qui lutte désormais pour la liberté depuis Paris.

Haetham est parti sans beaucoup plus d’affaires, une petite valise à la main, à la suite de ses parents, dès la première vague de répression en Syrie. Agé maintenant de 21 ans, le jeune homme a fait l’objet d’une bande dessinée, sous le crayon de Kyun Guen Park et le texte de Nicolas Henin. « Je me fais virer de mon propre pays, je quitte ma famille que je ne reverrai peut-être jamais. Je voulais témoigner », confie Haetham. Maintenant étudiant en mathématiques à Paris, il se souvient des cours d’embrigadement au collège, où il fallait que les élèves apprennent par coeur les citations choisies de Bachar el Assad, parlant de prison mentale pour les Syriens. « En France, j’ai découvert et adoré la philosophie et ses aspects : liberté, valeurs, humanité, esprit critique. Tout ce que l’on combat en Syrie. »

Khalil, 46 ans, espère bien participer à la reconstruction de la Syrie. Il étudie les sciences sociales en France pour un jour, espère-t-il, en faire profiter son peuple. Un exil obligatoire pour celui qui organisait des unités pour structurer la révolution syrienne, dans la région de Raqqa. « J’enseignais la philosophie. Interdit de quitter le territoire, je me suis réfugié en Jordanie avant d’obtenir un visa par l’ambassade de France », témoigne Khalil.

Makaila est parti avec « ses vêtements sur le dos » Haetham a « découvert la philosophie »

RAMBOUILLET

Mme Thérèse SENEZ et ses enfants, ont la tristesse de faire part du décès de

Monsieur Alain SENEZ

survenu le 15 juin 2017, à Rambouillet à l’âge de 85 ans. Ses funérailles ont eu lieu le 22 juin 2017 en l’église Saint-lubin suivies de l’inhumation à l’ancien cimetière. Toute la famille touchée par vos témoignages de soutien et de sympathie, lors de ces moments difficiles, vous exprime ses chaleureux remerciements.