Le collectif des associations musulmanes acteur du dialogue

Avant la fin du ramadan, la semaine dernière, le collectif des associations musulmanes CAM 78 a souhaité partager le repas de rupture du jeûne avec les autorités et les représentants des confessions chrétienne et juive.

Ce collectif, issu des associations de terrain, a donné une dimension particulière à ce repas :

« Il est important pour nous que les représentants des associations musulmanes puissent partager un repas dans un climat de sérénité donnant ainsi l’exemple aux fidèles de nos mosquées ainsi qu’à tous nos concitoyens désirant vivre en paix », a souligné Mourad Dali qui préside désormais le CAM 78.

Après une visite de la mosquée de La Verrière, les autorités dont le sous-préfet de Rambouillet, Michel Heuzé et le président du conseil départemental, Pierre Bédier ont participé au repas Iftar à La Verrière.

La nouvelle députée de la 11e circonscription, Nadia Hai a souligné l’importance du Vivre ensemble. Une notion que fait vivre le CAM 78 en tendant la main aux autorités, et en créant des ponts avec les autres. Le collectif s’est illustré par une collecte pour les nécessiteux, faite avec les représentants catholiques et juifs, et un don de sang en commun fort en symbole.

Unité de la nation face aux extrêmes

Pierre Bédier, président du conseil départemental qui a tenu à être présent a félicité Mourad Dali : « Car vous parlez de la nation, le creuset de cette relation apaisée entre nous ».

Le président du CAM 78 avait tour à tour rendu hommage aux forces de l’ordre et prôné : « Le devoir d’unité de la France face aux extrêmes ». Mourad Dali a donné quelques pistes sur lesquelles veut travailler le CAM 78, notamment « le développement de la conscience citoyenne des jeunes pour qu’ils puissent se sentir pleinement Français ».

Par sa capacité à organiser la pratique de la religion, sa connaissance précise de l’islam et sa volonté permanente d’ouverture, le CAM 78 se place comme un interlocuteur privilégié des pouvoirs publics dans les Yvelines. « Nous avions la légitimité, nous avons désormais un cadre juridique pour notre association », explique Mourad Dali. Les douze associations qui représentent douze villes sont prêtes au sein du collectif à prendre leurs responsabilités et à travailler avec les pouvoirs publics. Avec l’esprit « d’ouverture et de partage » que symbolise le repas du soir du ramadan.