Les policiers ne veulent plus veiller la maison de Marine Le Pen

« On devait assurer la sécurité des lieux pendant la présidentielle. Après on nous l’a demandé pour les législatives. Et ça continue encore aujourd’hui. » Voilà comment, en trois phrases, certains policiers des Yvelines résument la situation. Ils en ont marre de veiller sur la maison de la présidente du FN, Marine Le Pen, qu’elle soit présente ou absente. Depuis deux ans, la bâtisse située à La Celle-saint-cloud bénéficierait d’une présence policière 24h/24, 7j/7 faite par deux policiers rattachés à Versailles.

Huit heures sans toilettes

En fait, le syndicat Alliance Police nationale dénonce surtout les conditions de veille. « Les agents gardent la maison parfois pendant huit heures, sans relève, sans pouvoir aller aux toilettes car il n’y en a pas dans le coin. La semaine dernière, ils étaient dans une voiture non climatisée, subissant une température de 45 degrés. Il a fallu une intervention syndicale pour que cela change ! » Et la distribution d’un tract également, illustré par une voiture de patrouille à côté d’un thermomètre tutoyant le chiffre.

Dans un deuxième temps, les policiers estiment que cette garde statique empêche la mise en place de la réforme de leur temps de travail. « À Versailles, on attendait un week-end sur deux de repos au lieu d’un week-end sur six actuellement. Et au-delà, cela mobilise quand même des effectifs alors qu’il nous manque 50 policiers. C’est autant de patrouilles en moins pour nos concitoyens », poursuit le syndicat Alliance. Il espère que le nouveau ministre de l’intérieur annoncera la suppression des gardes statiques pour les transférer à un service spécialisé.