Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Les parlementaires communistes contre la « monarchie présidentielle »
Les députés et sénateurs de l’extrême gauche, issus des groupes communistes et de La France Insoumise, ont déserté les rangs du congrès. Ils entendaient protester contre la politique « présidentialiste » menée par Emmanuel Macron. Ceux des groupes communistes et apparentés se sont retrouvés, lundi en début d’après-midi, devant l’hôtel de ville de Versailles pour une mobilisation sur un lieu symbolique. « Nous sommes près de la rue des Etats-généraux, ce qui rappelle que nous menons un combat comparable à celui des communards pendant la Révolution », expliquait une militante. Des combattants portaient des bonnets phrygiens pour rappeler le rapport de leur combat avec cette période historique.
Chants de combats
Le secrétaire général du Parti communiste français (PCF) Pierre Laurent s’est exprimé devant un attroupement de militants. « Nous ne voulons pas cautionner les dérives monarchiques d’emmanuel Macron, a-t-il déclaré. Le Président doit quitter l’hémicyle au moment où les députés vont prendre la parole. Nous ne sommes pas d’accord pour que le Parlement soit mis devant le fait accompli. Il veut aussi occulter le débat sur la réforme du code du travail en procédant par ordonnances. » Les militants ont salué ce discours en entonnant quelques chansons.
Les parlementaires entendaient protester contre ce qu’ils nomment la « monarchie présidentielle ». Venus de toute la France, ils étaient rassemblés par « la force d’un même combat », comme l’a rappelé leur secrétaire général. Pour Sébastien Jumel, député de Seine-maritime, « le Président veut mettre la République au pas. »
Pierre Dharreville, député des Bouche-du-rhône, estime « inacceptable que l’on empiète sur les prérogatives de l’assemblée. »
Alain Bruneel, député du Nord, a même comparé Emmanuel Macron à « un Roi-soleil qui dit quoi faire ! »
L’ancienne candidate aux législatives de la septième circonscription des Yvelines Nicole Pradier (PCF) était sur le pied de guerre. La section yvelinoise des Jeunes socialistes était aussi représentée. Les députés de la France insoumise étaient absents du rassemblement, car ils prévoyaient plutôt de se réunir à Paris le soir même, sur un autre site symbolique, la place de la République.