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Quand Invader envahit les rues
Le street art fait polémique à Versailles
Il se définit comme un AVNI (artiste vivant non identifié). On ne connaît pas son visage, seulement ses oeuvres. Et celles-ci sont arrivées à Versailles. L’artiste de street-art Invader a en effet sévi dans les rues versaillaises au cours des derniers jours. Rue Saint-lazare, rue Ducis ou encore rue de Fontenay et avenue de Paris, ses space-invaders, personnages formés par des pixels, s’exposent à la vue de tous. Le jour, il crée ses dessins. La nuit, il les réalise, discrètement…
Si son nom ne vous dit rien, vous connaissez peut-être quand même le travail d’invader. L’artiste utilise des carreaux de faïence à la manière des pixels des jeux vidéo. Il détourne ces petites icônes pour créer par exemple un roi qui a perdu sa tête ou un château… Une dédicace spéciale à Versailles sans doute !
L’artiste s’illustre en général uniquement sur la voie publique, sans demander d’autorisation préalable. Ce qui n’est d’ailleurs pas du goût de tout le monde dans la Cité royale, à commencer par le maire, François de Mazières. « Je n’aime pas cette méthode, tempête l’édile. C’est très incorrect ! Je ne suis pas du tout favorable à ce genre de chose. En plus, cela abîme les murs. Si tout le monde faisait cela, où irions-nous ? Le minimum serait de demander l’autorisation. »
Depuis une vingtaine d’années, Invader s’est attaqué à des villes comme New York, Hongkong ou encore Monbassa. Invader a même créé un jeu à travers ses oeuvres : Flashinvaders. Les mosaïques sont en effet flashables et donnent ensuite des points… Plus de 350 000 personnes ont déjà téléchargé l’application à travers le monde. L’on peut donc désormais jouer dans les rues de Versailles.
Le street art fait ainsi son entrée à Versailles, discrète mais remarquée. Reste à savoir si cet art sera au goût des copropriétaires dont les murs ont été pris pour toile.
Il s’agit d’une invasion mais de street art. Depuis une semaine, de drôles de dessins composés de pixels sont apparus sur les murs de certaines résidences à Versailles. « Très incorrect »