Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

La bonne note de la chambre régionale des comptes

- M.S.

Il est rare de trouver des rapports positifs de la chambre régionale des comptes. Hormis ceux sur les comptes des communes de Saint-germain-enlaye et de Rambouille­t, peutêtre. Sur 80 pages pas toujours digestes, la CRC a travaillé sur l’impact des dépenses sociales sur l’équilibre financier du Départemen­t, exercices 2011 et suivants.

Dans sa synthèse, la chambre rappelle que « les dépenses sociales directes concernées correspond­ent aux quatre dispositif­s principaux d’aide sociale dont les départemen­ts ont la charge : les allocation­s du revenu de solidarité active (RSA) et du revenu minimum d’insertion (RMI), l’aide sociale à l’enfance (ASE), l’aide aux personnes âgées, l’aide aux personnes handicapée­s, y compris les dépenses d’hébergemen­t ».

Plus loin, elle explique : « Le départemen­t des Yvelines a globalemen­t subi l’effet de ciseaux sur sa section de fonctionne­ment, lié à l’effet conjugué de la baisse des dotations de l’etat et de l’augmentati­on des dépenses, notamment des dépenses sociales, depuis 2011. Il a cependant agi sur ses recettes, notamment sa fiscalité, et sur ses dépenses sociales, pour en limiter l’effet. »

Selon les comptables de la chambre régionale des comptes, le départemen­t a fortement infléchi sa politique d’insertion, « en mettant en place des mesures d’organisati­on, de suivi et de contrôle des bénéficiai­res du revenu de solidarité active (RSA) ». C’est le groupement d’intérêt public Activit’y qui a agi dans ce domaine en faisant en sorte de « mieux accompagne­r le retour à l’emploi de ses bénéficiai­res ». Si la CRC parle d’un manque de lisibilité des actions menées - elle recommande un schéma directeur de l’insertion précisant le rôle de chaque service concerné - elle précise que le départemen­t a connu une « baisse du nombre de bénéficiai­res du RSA en 2016 ».

Concernant les mesures s’adressant aux personnes âgées dépendante­s et aux personnes handicapée­s, le Départemen­t a réduit le coût moyen des plans d’aide et augmenté l’effectivit­é de ses contrôles. Enfin, sur le budget de l’aide sociale à l’enfance, il a notamment cherché à réduire les séjours en établissem­ent, ainsi que leurs coûts. « Du fait de ces mesures, la hausse des dépenses sociales s’est limitée à 16,7 % sur la période 20112015, soit environ 4,2 % par an, contre 5 % en moyenne sur la même période pour les autres départemen­ts au plan national ».

La CRC souligne : « Cette maîtrise relative s’ajoute à une situation favorable qui a permis au Départemen­t, avant 2009, d’équilibrer son budget de sorte à ne pas recourir à l’emprunt pour financer ses investisse­ments. De fait, malgré la réduction de ses marges de manoeuvre, le Départemen­t reste donc dans une situation financière qui ne suscite pas de préoccupat­ion. »

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