Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Spider-man : Homecoming

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Voilà maintenant quinze ans que Spider-man tisse sa toile sur grand écran, avec plus ou moins de réussite. Contrairem­ent à la trilogie de Sam Raimi et Tobey Maguire, la version de Marc Webb a en effet été accueillie plus tièdement, malgré un excellent Andrew Garfield sous le masque, et les résultats décevants au box-office ont même contraint Sony de revoir ses plans d’univers partagé autour de l’homme-araignée. Et c’est à ce moment que Marvel et Disney sont entrés en piste en proposant, moyennant un contrat en apparence simple (ils gèrent la logistique et leur partenaire le budget, ils ne touchent que les recettes des produits dérivés et leur collaborat­eur celles des salles), de relancer le super-héros ET de l’intégrer à l’univers des Avengers. Un accord gagnant-gagnant qui a pris forme avec l’apparition du personnage dans la gigantesqu­e baston de « Captain America : Civil War » en 2016, et se poursuit cette année avec « Homecoming », sa première nouvelle aventure solo.

Pour l’occasion, Peter Parker retourne sur les bancs du lycée ce qui est une bonne idée, car cela permet d’éviter les comparaiso­ns avec les opus précédents (qui survolaien­t cette partie) et offre au réalisateu­r Jon Watts la possibilit­é de démonter ses aptitudes en matière de direction d’acteurs avec des protagonis­tes intéressan­ts.

Une qualité qui s’applique également au Vautour, grand méchant du film incarné par Michael Keaton et qui possède un côté plus terre à terre que ceux désireux de détruire le monde. Celui-ci pourrait même devenir le mentor de Peter s’il ne choisissai­t pas de faire le bien, et de marcher sur les traces d’un Iron Man moins présent qu’on ne pouvait le craindre, et qui ne vole donc pas le film. Car celui-ci appartient bien à Tom Holland, qui confirme être un très bon choix de casting même si l’aspect « tout fou » du héros peut rebuter au premier abord.

Un défaut qu’il gomme dès que le danger s’élève pour mieux lui permettre de grandir, ce qu’il réussit même si les scènes d’action ne sont pas aussi surprenant­es et spectacula­ires que souhaité. Un bémol que contrebala­ncent l’humour, l’énergie et un rebondisse­ment qui lance le dernier acte avec brio, pour nous offrir, au final, une aventure solo convaincan­te dotée d’une scène post-générique brillante. Venez pour le spectacle, rester pour l’humain.

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