Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
L’oeil de l’expert
Il y a plusieurs manières d’aborder une brocante. On peut chercher des jouets, des vêtements, de la déco ou même des pièces de collection. Michel Derogis parcourt les vide-greniers depuis des années et livre ses conseils pour trouver la perle rare.
Dans sa maison, pas moins de 1000 oeuvres, principalement de l’art africain et pour la plupart issues de brocantes. Michel Derogis a 79 ans et parcourt les vide-greniers aux alentours de Saint-arnoult depuis une dizaine d’années pour trouver de quoi alimenter son musée personnel. « Il est possible de trouver quelque chose de valeur même dans les brocantes de petit village », affirme le retraité.
Cependant, si l’on veut être certain de trouver des oeuvres de valeur, il faut, selon lui, aller dans les vide-greniers où il y a des professionnels. « Les brocanteurs font même un tour avant de s’installer et revendent directement ce qu’ils ont trouvé », s’amuse Michel. Pour optimiser ses chances de trouver un objet de collection, il faut aussi se lever tôt ! Pas question d’attendre l’après-midi pour faire un tour. « Les meilleures affaires se font entre neuf et dix heures, quand les exposants finissent de déballer leurs affaires », assure l’expert.
Nul besoin d’y aller dès l’ouverture
Inutile de se lever aux aurores pour trouver votre bonheur, les vendeurs n’auront pas tout sorti et ne seront pas disposés à négocier le prix. « Ceux qui viennent trop tôt ne verront pas les pièces sorties par les gens tout au long de la matinée. Ce n’est pas pendant la vente au pied du camion qu’on fait les meilleures affaires », souligne Michel Derogis.
Il ne faut pas non plus hésiter à marchander les prix : « Il faut diviser parfois les deux tiers d’un prix annoncé, surtout quand c’est un objet de valeur. »
Attention aux fraudes
« Il faut faire attention à ne pas acheter de choses illégales, sinon on peut tomber dans le recel », prévient l’expert du vide-greniers. Méfiez-vous donc des objets en ivoire, peaux d’animaux exotiques et même des carapaces de tortue. Il est également possible de demander un certificat d’authenticité, « mais les vendeurs en ont très rarement », précise Michel. Un objet abîmé perd également facilement en valeur. Vérifiez bien l’état avant de l’acquérir car : « Il peut perdre 50 % de son prix pour une écorchure », ajoute-t-il.
Mais surtout, comme le rappelle Michel Derogis, ne cherchez pas seulement un objet pour sa valeur : « S’il vous plaît, achetez-le pour le coeur. »