Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Ivre de colère, le colosse lui arrache les cheveux

- F. Desserre

Avec ses 105 kg et ses 2 mètres, Rafik n’a pas les apparences d’un enfant de choeur. Et c’est son ex-compagne qui en a fait les frais. Elle a terminé à l’hôpital dans un état préoccupan­t. Lui est parti en prison pour deux ans et demi.

Il la gifle, elle perd connaissan­ce

Depuis le 24 juin, ils vivent séparés. Au milieu, se trouve leur enfant, un petit garçon de 3 ans.

Au soir du 13 août, une nouvelle dispute éclate au domicile de madame, à La Celle Saintcloud. Rafik ne parvient pas à se maîtriser. Il décoche à la victime une puissante gifle. Elle en perd connaissan­ce et l’audition à une oreille. Les médecins suspectero­nt même plus tard un traumatism­e crânien.

Ses esprits retrouvés, la malheureus­e va recevoir une sévère correction. Elle est soulevée et traînée par les cheveux dans l’appartemen­t puis dans les parties communes de l’immeuble. Elle recevra aussi un coup de pied dans le ventre. Ses appels au secours seront entendus par une voisine. Elle appellera la police qui découvrira des traces de sang dans l’escalier et des touffes de cheveux un peu partout. « J’ai eu peur qu’il me tue. J’ai très peur de lui », confiera-t-elle aux enquêteurs sur son lit d’hôpital.

« Une bête féroce »

Face à ses juges, le 17 août, Rafik reconnaîtr­a les coups portés. Il s’en justifiera longuement. « Je n’ai jamais eu d’explicatio­n sur notre séparation. J’ai vécu deux mois de calvaire à m’interroger. Le jour où j’ai perdu la boule, c’était de la colère, de la rage. J’étais comme un chien qu’on abandonne sur l’autoroute. J’étais perdu, presque devenu une bête féroce qui allait sortir de sa cage. J’ai cédé à la violence. J’ai craqué. Ma haine devait sortir. »

L’homme file la métaphore, mais le procureur de la République garde les pieds sur terre. « Je suis écoeuré par la puissance de cette violence. Cet homme s’est défoulé sur la victime. Il y a tout à craindre d’un individu comme lui. La seule solution est l’incarcérat­ion ».

Les juges lui ont accordé. La peine sera en plus assortie de plusieurs obligation­s, dont l’interdicti­on de contact avec la victime et sa famille. À sa sortie, Rafik pourra cependant revoir son fils, mais par l’intermédia­ire d’un médiateur.

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