Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Découvrir la culture du Soleil levant
L’adresse est fréquentée par des clients japonais et francojaponais. La Pomponnette est à la fois une épicerie, une pâtisserie, un traiteur et un salon de thé d’influence nipponne. Dans un décor de carte postale, elle présente ses produits sur ses quelques étals, face à des pots décorés et des livres de culture asiatique.
Le Japonais Yasuhi Shimamura qui est arrivé de Tokyo en 1983 en France, et en 1993 à Versailles, tient ce magasin de taille humaine. « Il y a beaucoup de familles franco-japonaises dans les environs et elles font appel à moi », explique-t-il. Et de citer des familles installées à Versailles, à Saint-quentinen-yvelines, à Ville d’avray ou encore à Chaville, ou, plus loin, dans le seizième arrondissement parisien. « Parmi les plats que je propose, je recommande le saumon mariné au misso puis grillé ! », raconte-t-il. Très sollicité, il cuisine pour d’autres associations japonaises et sera par exemple sur le pont pour une grande fête asiatique qui se tiendra en septembre à Meudon. Elle réunira des spectacles de musique contemporaine et de danse japonaise. « Il est important de présenter la culture japonaise, comme nous apprenons à connaître celle française, dans une dynamique d’échange ! », explique-t-il.
Titulaire d’un diplôme de pâtissier français, obtenu au Japon, il voulait exercer en France, très attiré aussi par les arts européens, à la fois la peinture et la sculpture. « Même si ce n’est pas facile de parler français, je voulais venir ici ! », racontet-il avec malice. Le pâtissier chevronné a exercé dans la maison Maxim’s. Il a également appris l’art de cuisiner japonais dans des restaurants, en France et dans son pays d’origine.
Toujours dans l’idée de partager sa culture, Yasuhi Shimamura a fondé l’association Amitié franco-japonaise de Versailles. Dans ce cadre, une professeur japonaise vient donner des cours de langue : « Beaucoup de gens voyagent dans mon pays et veulent apprendre à communiquer dans ma langue maternelle. L’influence de notre culture, avec les mangas, incite des personnes à vouloir en savoir plus. Nous mélangeons les âges, les groupes comprennent aussi bien les étudiants que les adultes. » L’arrière-boutique de son magasin sert de salle de cours. Yasuhi encadre également des séances et des stages de cuisine nippone. « Je fais des démonstrations et les élèves tentent de reproduire. Il y a une façon de couper le poisson et quand c’est terminé, nous mangeons tous ensemble ! raconte-t-il. Je ne me suis pas spécialisé en sushis et de toute façon mes élèves savent déjà les cuisiner ! Je privilégie donc les plats de poisson cuit. »
Faute de professeur, l’association a cependant dû cesser d’enseigner pour l’instant les arts de la calligraphie et de l’origami, le pliage du papier. Mais ces disciplines, qui font partie de cette culture, s’apprennent aussi dans notre pays.
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