Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Une plongée dans la ville e du XIX siècle
Promenades à Bougival. Un titre un brin trompeur pour un livre qui fait l’esquisse de Bougival à la Belle Époque. Écrit par Diane Pradal, professeur d’histoire et écrivain, le roman retrace la vie des Poincelets. « Une famille de restaurateurs en lien avec l’émancipation de la ville et l’évolution des moeurs et des mentalités », explique-t-elle.
L’auteur se sert de cette famille comme « prétexte pour faire revivre la société » et offre ainsi une balade dans la ville de l’époque lorsqu’elle servait de lieu de villégiature pour les Parisiens aisés et de source d’inspiration pour les peintres impressionnistes.
Un « travail d’enquête »
Basé sur des documents d’archives, Promenades à Bougival a réclamé un an d’écriture, dont trois mois de recherches historiques aux archives départementales des Yvelines. Un travail de fourmi facilité par la passion de la jeune femme, titulaire d’un master d’histoire et spécialisée dans l’histoire moderne et le travail d’archives. Elle a coulé ce « travail d’enquête » sur papier après avoir organisé tous les éléments assemblés, une tâche qui lui a encore pris quelques semaines.
Dans son travail d’écriture, Diane Pradal a ajouté des touches fictives pour lier les différents événements là où les archives n’offraient pas de réponses.
Alors, pour rendre son récit plus vivant et plus réaliste, elle a porté une attention particulière aux détails : le langage utilisé, les comportements des différentes classes de la société, jusqu’à la composition de leurs repas. Elle s’est plongée dans la littérature, la poésie et la peinture impressionniste pour comprendre les enjeux de l’époque.
Une attention aux moindres détails
« C’est comme un tableau : on prend les éléments historiques pour faire une ébauche et on ajoute après les petits détails », sourit-elle.
Déjà auteur de deux livres La vie à Versailles au XVIIIE siècle, journal d’une famille bourgeoise et Nous les Deprez, bâtards de Louis XIV, Diane Pradal s’intéresse à l’histoire locale et aux « petites familles », comme elle les désigne.
La raison derrière tout ça ? Elle l’explique tout simplement : « Ce qui m’intéresse, c’est l’anecdote, l’histoire de tous les jours, l’histoire de la vie et de l’époque. »
■PRATIQUE :
Promenade à Bougival. Édition l’harmattan. Prix public 20,50 euros.