Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Il a réalisé son rêve de gosse en venant à bout de l’embrunman

- Basile Regoli

Embrunman. La simple évocation de cette épreuve donne des frissons. Considéré comme l’un des triathlons les plus difficiles au monde, il se déroule le 15 août à Embrun (Hautesalpe­s) et offre au menu 3 800 mètres de natation pour s’ouvrir l’appétit, 188 kilomètres de vélo ensuite avec l’ascension du col de l’izoard en plat de résistance, et pour finir un marathon cassepatte­s en guise de dessert.

Deux abandons en 2000 et 2002

Près d’une vingtaine d’yvelinois se sont attaqués cette année à ce mythe. Certains avec un objectif chronométr­ique bien précis en tête, d’autres avec la simple ambition d’en venir à bout. Pour le Versaillai­s Xavier Garcin, professeur D’EPS dans un lycée de la cité royale, la troisième tentative a fini par être la bonne après deux échecs en 2000 et 2002. Deux abandons suite auxquels il avait pourtant décidé de faire une croix sur cette épreuve. « Je m’étais dit que je ne le referai plus, que ce n’était pas une course pour moi », raconte le triathlète de 42 ans.

Quinze ans plus tard, le revoilà pourtant sur la ligne de départ d’une course qu’il a tant admiré étant jeune, lui, le natif… d’embrun. « Je suis né ici, trois ans avant que la maternité ne ferme ses portes, et j’y ai fait toute ma scolarité jusqu’au bac, explique Garcin. J’ai découvert cette épreuve un peu par hasard, gamin. Je voyais passer les coureurs juste derrière chez moi. C’est comme ça que mon intérêt pour ce sport est apparu. J’ai commencé comme bénévole sur la course et je m’étais dit que je la ferai un jour. » Entendez par là, je la finirai un jour.

« Un vrai combat pour terminer »

16 heures, 23 minutes et 41 secondes. C’est le temps exact qu’aura mis Xavier Garcin pour en venir à bout, perclus de douleurs musculaire­s pour rallier l’arrivée. « J’ai fait une course affreuse. Ça a été un vrai combat pour terminer mais je ne pouvais pas abandonner. » Pas cette fois-ci alors qu’il avait embarqué dans cette aventure son meilleur ami Fabien Combaluzie­r (23e de la course en 11h18’34) et « d’autres très bons potes » de Versailles. « Le marathon a été un long voyage », ajoute celui qui dit avoir réalisé « un rêve de gosse » en étant ’’finisher’’ de ce triathlon.

La boucle est désormais bouclée avec cette course dont « la préparatio­n aura rythmé ma vie » pendant pratiqueme­nt un an. Retour dans dix jours de l’autre côté de la barrière, comme coach des équipes élites versaillai­ses, qui se rendront à Quiberon, en Bretagne, pour la quatrième manche de D1.

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