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Le faux-monnayeur disait rendre service
Il se présente comme un bon Samaritain. Antoine, 22 ans, l’a affirmé aux juges ce vendredi 15 septembre. « J’ai voulu rendre service. C’est tout ».
Le jeune homme comparaissait pour avoir mis en circulation de la fausse monnaie, pendant le mois de mars 2017. Il avait été retrouvé dans le cadre d’une vaste enquête menée par Europol, l’agence européenne spécialisée dans la répression de la criminalité.
La genèse de toute l’affaire se situe dans les entrepôts de l’aéroport de Roissy. Les douanes interceptent une enveloppe venant d’amsterdam. À l’intérieur, des faux billets sont découverts. Il y en a pour 1150 euros. Les agents de l’état décident de les suivre.
C’est à Houilles que le paquet en question atterrit, au domicile d’antoine. Une perquisition est menée. D’autres enveloppes similaires sont découvertes ainsi que 4 650 euros en espèces. Antoine est placé en garde à vue. Au cours de ses quatre auditions, il gardera la même ligne de défense. « En fait, je rends service aux SDF de Sartrouville. Ce sont eux qui commandent. Contre 10 euros, je reçois les enveloppes chez moi et puis je leur donne. C’est tout ».
Ou presque. Car le tribunal s’inquiète des habitudes virtuelles d’antoine. À plusieurs reprises, il a acquis des bitcoins, une monnaie virtuelle sur le net. Elle sert notamment dans la partie plus secrète du web, le darknet. « Avec, j’ai essayé d’y acheter des trucs mais je n’y comprenais rien. Je me suis juste offert un téléphone. Quant à l’argent trouvé, il s’agit de mes économies. Mon rêve est d’investir dans un petit bout de terre à la campagne. Mais je peux le promettre. Je n’ai rien à voir de près ou de loin avec des faux billets. Et vous savez, en Europe, toutes les enveloppes se ressemblent… »
À l’issue de l’audience, Antoine a été reconnu coupable mais n’a pas été condamné. Son statut d’adulte handicapé le rend pénalement irresponsable. Il est rentré chez ses parents.
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