Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Une première colocation entre handicapés et valides

- Cédric Simon-lorière

Ils sont sept, jeunes handicapés trisomique­s, à vivre désormais en autonomie grâce à la maison Saint-jean-paul II. Tous ont quitté le giron familial en janvier pour s’installer à Porchefont­aine dans la première maison de vie et de partage de France. Celle-ci était inaugurée jeudi soir, en présence des concepteur­s d’un projet qui va faire école dans l’hexagone.

L’idée est à mettre au crédit de l’associatio­n versaillai­se Les Maisons Saint-joseph, qui crée et gère des maisons de jeunes adultes atteints d’un handicap mental. Depuis 10 ans, une première structure est installée avenue de Paris, réservée aux jeunes femmes.

Pour mettre en place une maison destinée aux hommes, l’associatio­n s’est appuyée sur La Fondation pour le logement social (FLS). Le bailleur a acquis une grande bâtisse de type familiale rue Corneille à Versailles, réalisant les travaux pour mettre à dispositio­n huit chambres et des espaces de vie. « C’est une solution d’hébergemen­t pérenne, en milieu diffus, pour handicapés autonomes », explique Stanislas Blandin, chef de projet pour FLS.

Préparer l’avenir

« Ces maisons de colocation permettent de préparer l’avenir de ces personnes, face à la disparitio­n futures des parents », ajoute Olivier Roubaud, président de l’associatio­n Saint-joseph.

Sur place, deux maîtresses de maison encadrent le groupe à tour de rôle, complétées par des bénévoles des maisons Saint-joseph. « Chacun a sa chambre. Les repas sont préparés et pris en commun, des activités de groupe ont lieu, notamment pour ceux qui restent à la maison le week-end », témoigne Agnès, l’une des deux encadrante­s.

« C’est une étape importante pour l’autonomie de notre fils. Bruno était jusqu’à présent à la maison et nous cherchions une petite structure familiale, à proximité du Chesnay où nous résidons », expliquent Jean-marie et Françoise, parents de Bruno, 29 ans.

Comme les autres colocatair­es, le jeune homme travaille. Être installé à Porchefont­aine lui permet de bénéficier de transports en commun nombreux pour se rendre facilement chez son employeur.

Ces maisons de colocation sont particuliè­rement adaptées à ces jeunes qui sont autonomes et ont une activité profession­nelle. « Nous préparons plusieurs ouvertures, dont une maison à Rambouille­t », annonce Michel Récipan, président de la Fondation pour le logement social.

Considéré comme logement le projet prévoit la constructi­on d’une résidence étudiante de 68 logements et de 40 logements familiaux. « Nous avons cinq programmes en travaux, huit opérations en cours et une dizaine de projets », conclut Eric le Coz, le directeur général.

Alternatib­a, en partenaria­t avec Culture et cinéma, présentera en avant-première le documentai­re Irrintzina à L’UGC Roxane le vendredi 22 septembre. Ce film raconte l’histoire d’alternatib­a.

Face au sentiment d’impuissanc­e que provoque l’extrême gravité du dérèglemen­t climatique, quelques militants de l’organisati­on Bizi ! font un pari fou : construire en quelques années une mobilisati­on sans précédent en vue de la COP21 et lancer un grand mouvement non-violent pour le climat : Alternatib­a.

De Bayonne à Paris, sur des vélos multiplace­s, coup de pédale après coup de pédale, en multiplian­t les villages des alternativ­es, le film raconte les étapes de cette mobilisati­on. La co-réalisatri­ce d’irrintzina, Sandra Blondel, sera présente lors de la projection et répondra aux questions du public à l’issue.

Ce vendredi 22 septembre, d’autres animations à Versailles sont prévues : le tour à vélo de l’énergie citoyenne fera étape à 16h30 à la pièce d’eau des Suisses ; un goûter participat­if est prévu à 17h30 dans les jardins de la mairie. Rendez-vous ensuite au Roxane pour la projection du film à 19h (accueil dès 18h30); la soirée se terminera par un after-bar zéro déchet au Café du Palais à 21h.

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