SOS Villages d’enfants va s’agrandir en 2018

Créé en 1956 dans le nord de la France, SOS Villages d’enfants permet d’accueillir des fratries dont les parents ne peuvent plus assurer la garde et l’éducation. Pour ne pas séparer frères et soeurs, ceux-ci sont hébergés dans des maisons grâce à des mères de substitution qui les prennent en charge.

« Un village agréable »

À Plaisir, un village existe depuis 1987, installé dans plusieurs pavillons à Sainte-apolline. La structure fêtait son anniversaire, samedi, dans la salle polyvalente du collège Blaise-pascal. 57 fratries et 153 enfants ont séjourné à Plaisir. 50 résidents sont à ce jours sur place. Nombreux étaient ces jeunes et moins jeunes, représentés lors de ce rendez-vous, marqué par beaucoup de fraternité.

« J’ai passé douze ans à Plaisir, avec six de mes huits frères et soeurs », se souvient Julie. La jeune femme était arrivée à l’âge de 12 ans, du nord des Yvelines. « J’ai forcément des souvenirs ici, dont il serait difficile d’évoquer l’un ou l’autre tant ils sont nombreux. C’était en tout cas un village agréable, pour avoir testé d’autres placements », confiet-elle. « Vivre à proximité les uns des autres, dans la même rue, mais en maisons séparées, évitait les chamailleries et les brouilles entre frères et soeurs. Cette configuration du village nous a permis de resserrer les liens entre nous. On se voyait quand on voulait », ajoute la jeune femme, qui se destine à son tour au métier d’éducatrice. « C’est la richesse humaine, la bienveillance, des gens impliqués et un travail de qualité », qui font les succès de SOS Villages d’enfants, estime Gilles Paillard, directeur général de l’association. Une structure qui aujourd’hui entoure 1 000 enfants dans l’hexagone, et qui continue à se développer.

Car le trentième anniversaire est aussi celui de l’agrandissement pour le village de Plaisir. « Nous ouvrons dix places en janvier 2018 », annonce Arnaud Gallais, directeur du village, qui passera la main le 25 septembre à Aurélie Roty.

La nouvelle directrice aura la charge de 54 jeunes. A Plaisir, 45 professionnels, 10 bénévoles et 3 jeunes du service civique font vivre le village. Un village subventionné à hauteur de 90 % par le conseil départemental.