Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
51 logements construits sur les terrains Joly
Difficile parfois pour les habitants d’admettre la densification de leur ville. Avec de nombreux terrains vendus aux promoteurs, les mises en chantier s’accélèrent cet automne dans le centre-ville et certains riverains protestent.
Après la réunion houleuse autour du projet Nafilyan, rue Henri-barbusse, le 12 septembre dernier, la présentation du projet Anahome, mardi 19 septembre, a elle aussi fait des étincelles. Une soixantaine d’habitants avaient pris place salle polyvalente de la Tremblaye pour écouter promoteur et architecte présenter ce qui va sortir de terre au 34, avenue Paul-vaillant-couturier.
51 logements, dont 18 appartements deux pièces et 23 trois pièces, seront livrés à l’automne 2019. Le nombre de places de parkings, 55 précisément, inquiète beaucoup les riverains qui auraient voulu voir ce chiffre approcher la centaine, pour éviter un engorgement qu’ils prévoient sur le secteur. « C’est un nombre suffisant, qui colle aux obligations du PLU (plan local d’urbanisme) », se défend Cyril Peigney, directeur du projet.
Construit en R + 3 ou R+ 4, grâce à un décaissage du terrain sur l’arrière de la parcelle, l’immeuble joue sur des volumes différenciés pour s’intégrer dans le tissu urbain. « L’accès des véhicules se fait par une voie parallèle à l’immeuble, qui dessert les constructions existantes en fond de parcelle. La petite maison est conservée et se trouve mise en vente. 50 % du terrain est constitué d’espaces verts », précise Duccio Cardelli, architecte du projet.
Des logements sociaux, diffus, seront intégrés à l’immeuble, à hauteur de 30 %. L’annonce a fait quelques remous parmi certains Arcisens qui ne goûtent manifestement pas cette présence de logements aidés. « N’oubliez pas qu’il s’agit de terrains privés », martèle Philippe Giudicelli, adjoint au maire chargé de l’urbanisme. « Le préfet impose des logements sociaux et n’hésitera pas à faire modifier un permis de construire si celui-ci ne les intègre pas », ajoute l’élu.
« C’est dramatique de réagir comme ça. Nous sommes dans un pays libre où chacun a le droit de vendre son terrain et beaucoup de gens n’ont pas de logement », a fini par presque s’emporter Cyril Peigney, après une remarque déplacée.