La municipalité veut préserver le centre-ville des constructions

L’attractivité de la ville attise forcément les appétits des promoteurs immobiliers.

C’est pourquoi lors de la séance du 30 juin dernier, le conseil municipal a adopté à l’unanimité un périmètre d’étude sur le centre-ville. Un bureau d’études sera missionné pour fixer les zones qui pourront ou non être urbanisées.

« Nos terrains attisent les convoitises, reconnaît la maire Marie-christine Letarnec (PS). Or, dans le centre-ville, des promoteurs veulent acheter des terrains pour les densifier. Notre but est donc de préserver le caractère architectural de ce quartier afin de conserver une certaine mixité sociale.»

Des terrains privés évidemment, contre la vente desquels la Ville a peu de moyens d’action.

Le centre-village, autour de l’église Saint-victor, est particulièrement concerné. Un périmètre de protection a déjà été défini par les Architectes des bâtiments de France.

Pourquoi dès lors se doter de nouveaux leviers d’action ? « Notre PLU (plan local d’urbanisme), dans lequel certaines rues sont classées, n’était pas suffisant pour éviter les constructions anarchiques.» Et les façades classées aux monuments de France ? « Des parties un peu remarquables sont classées mais ça ne suffit pas », répond la maire.

Cette mesure d’urgence est prévue pour dix ans. Ce qui laisse le temps de voir venir. La municipalité pourra ainsi surseoir aux demandes de permis de construire dans le périmètre défini.

Une mesure jugée positivement par l’opposition. « Sur le principe de travailler avec un cabinet d’expert, nous disons pourquoi pas, bien que nous ayons aussi demandé à ce que le cahier des charges soit précisé par la municipalité », indique Ladislas Skura (LR). Plus globalement, l’élu d’opposition regrette cependant « le manque de concertation de la population sur les grands sujets d’urbanisme de la ville ».

« Nos terrains attisent les convoitises »