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« Je vais tout faire pour aller aux JO en 2020 »

- Propos recueillis par Basile Regoli

On a l’impression que vous n’avez pas coupé avec le basket de tout l’été ?

« J’ai joué au 3x3 du 1er juin jusqu’à mi-juillet avant de prendre un peu de vacances. L’été a été riche en émotions. J’ai disputé les qualificat­ions de l’euro puis, derrière, l’euro où on a perdu en demi-finale contre la Russie qui a gagné le titre ensuite. J’ai fait l’open de France aussi. Par contre, je n’ai pas fait le Mondial car physiqueme­nt, je n’étais pas encore prête par rapport à mon opération du poignet de cet hiver.

Vous menez, donc, en quelque sorte une double carrière…

Oui, c’est ça mais, là, c’est ma dernière saison en 5x5. J’arrive un peu à bout de souffle. Je trouve moins de plaisir à jouer sur le long terme dans la saison. À partir de l’année prochaine, je ne ferai que du 3x3 d’autant que les Masters féminins vont commencer.

Comment avez-vous réagi lors de l’annonce en juin du comité internatio­nal olympique d’intégrer le 3x3 au programme des Jeux de Tokyo en 2020 ?

J’étais contente même si je le savais déjà. Ils avaient fait des tests médicaux sur nous pour voir si le 3x3 était vraiment une discipline à part entière. Ils ont étudié les fibres musculaire­s qu’on pouvait utiliser, notre capacité aérobie… Après l’effervesce­nce qu’il y a eue tout au long de l’année, c’était logique pour moi que ça devienne olympique.

Y participer est-il devenu un objectif ?

On se met l’idée dans la tête. Trois ans, c’est long et en même temps très court aussi car le 3x3 demande de s’y préparer vraiment spécifique­ment. D’où mon envie de ne faire que ça à partir de l’an prochain pour pouvoir me projeter sur Tokyo. En 2020, j’aurai 37 ans. Je vais tout faire pour y aller mais je ne serai pas la seule à décider. Il y a un sélectionn­eur et beaucoup de filles qui vont frapper à la porte. À moi de faire en sorte de défendre ma place. C’est le rêve de tout sportif de haut niveau d’aller au moins une fois dans sa vie aux JO. Ça serait beau de finir ma carrière là-dessus.

Quelles sont les qualités requises pour faire une bonne joueuse de 3x3 ?

Il faut être très adroite, bonne au shoot en un contre un, très présent au rebond et être polyvalent­e, c’est-à-dire pouvoir jouer intérieur comme extérieur. Il faut aussi avoir un jeu physique car les contacts sont autorisés au 3x3. C’est beaucoup de petites courses, de changement­s de direction. Il y a de très bons joueurs de 5x5 qui n’y arrivent pas au 3x3 car ils ne sont pas assez explosifs.

Si la discipline n’était pas devenue olympique, pensezvous que vous auriez eu envie de prolonger votre carrière jusqu’en 2020 ?

Je pense que j’aurais arrêté ma carrière un peu plus tôt. Après, j’ai toujours dit que je continuera­i le basket tant que je le pourrais. À mon avis, ce sont les blessures qui me feront arrêter.

Quelles sont vos prochaines compétitio­ns avec l’équipe de France de 3x3 ?

Il y a trois échéances l’an prochain : la Coupe du monde, l’euro et aussi les Jeux méditerran­éens. L’été sera bien chargé. »

Depuis plusieurs années, Perrine Le Leuch, joueuse du Chesnay-versailles (N2), évolue aussi en parallèle avec l’équipe de France de 3x3. La discipline fera son entrée aux JO de Tokyo en 2020. De quoi ouvrir de nouvelles perspectiv­es… Entretien.

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