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Le préfet retoque le plan d’urbanisme
Le PLU (plan local d’urbanisme) voté le 26 avril 2017, n’est pas du goût du préfet. Face aux observations du représentant de l’etat, le conseil municipal a été contraint de modifier son dossier, mercredi 27 septembre. Un préfet qui insiste notamment sur une volonté inscrite noir sur blanc de développer un quartier d’habitat rue Grange-dame-rose, avec 1 400 logements envisagés mais ne laissant apparaître aucun impératif chiffré.
J’assume !
Le préfet tacle en outre la ville sur des emprises au sol limitées pour des futures constructions dans la zone pavillonnaire ouest, dans les grandes résidences, ne permettant pas de réaliser des constructions nouvelles. « Ces dispositions ne semblent pas permettre d’atteindre les objectifs de densité et la réglementation mise en place empêche la réalisation des objectifs affichés par la PLU », dit le document signé par le préfet.
Même constat pour le logement social, avec une ville qui affiche 20 % de logements sociaux. : « Le PLU approuvé ne met pas suffisamment en place les outils réglementaires permettant de rattraper ce déficit. »
Pascal Thévenot n’en a pas démordu : « J’assume de conserver à Vélizy son aspect village. Je n’ai pas la capacité de faire des milliers de logements. Je n’ai pas été élu pour ça et je me battrai jusqu’au bout. »
Tour de passe passe
Amroze Adjuvard, qui a voté contre la délibération, avait au préalable interpellé le maire à ce sujet. « Vous avez intégré un tour de passe passe consistant à fixer une règle imposant 25 % de logements sociaux à partir de 100 logements. Or ni le préfet, ni notre groupe ne sommes dupe face à cette règle inapplicable dans les faits. »
Pascal Thévenot enfonce le clou sur la pénalité infligée chaque année à la ville pour le non-respect du nombre de logements sociaux. « Les Véliziens préfèrent payer 300 000 euros de pénalité », martèle-t-il, très sûr de lui.
Jean-charles Orsini, conseiller municipal non inscrit, n’a pas non plus approuvé cette modification, votée par la majorité. Ses observations visant à autoriser une hauteur maximale des bâtiments à 11 mètres sur Vélizybas, en cohérence avec Chaville et Viroflay, avaient été taclées par le maire dans la rédaction du PLU, qui préférait une hauteur à 9 mètres. « Aujourd’hui, vous semblez vous étonner de voir votre PLU partiellement retoqué. Ce n’est que le résultat de votre irrespect des règlements et de votre absence d’écoute. »
Un maire qui avait reproché peu avant à Jean-charles Orsini de permettre une densification de Vélizy bas en ayant demandé un alignement sur les hauteurs des villes voisines.