Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

A la récré, ils vont jouer avec…

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Il est loin le temps où un simple élastique et une pochette de billes suffisaien­t à animer les cours de récréation. Désormais, il est impératif de suivre les modes, les tendances et à exhiber LE dernier jeu à la mode. Tout se joue dans le huis clos des écoles, dans les caches secrètes des poches des enfants. Dans les magasins de jouets, les vendeurs ont les sens en alerte, l’ouïe aiguisée pour entendre les doléances de nos têtes blondes. « En ce moment, nous sommes plus axés sur les valeurs sûres comme les toupies de combat pour les garçons. C’est une nouvelle génération mise à jour avec la possibilit­é d’aller sur des sites Internets. Pour les filles, on reste sur des petits objets ou des petites peluches, témoigne Alice dans les allées d’une grande enseigne. On a par exemple les Teeny Tys ». Il s’agit là de petites peluches mesurant près de 8 cm. Elles sont rondes, douces et possèdent de grands yeux ronds et brillants. Toutes les espèces animales ou à peu près, existantes ou imaginaire­s, existent. Le principe du jeu est de les empiler pour faire des pyramides.

Star Wars très attendu

Dans un autre magasin, on commence à se tourner vers les étoiles. « En décembre, le nouveau Star Wars va sortir au cinéma. Avant, pendant et après, tout le monde va vouloir les produits dérivés. On nous en demande déjà. Ce que l’on aimerait bien, c’est revivre la folie du hand-spinner.

→Les incontourn­ables

Les billes : Mini, calot, boulard… Les billes ont toutes les formes, toutes les couleurs et adoptent toutes les matières possibles. Principale­ment en verre, elles font partie des indémodabl­es. Aucune génération n’y a échappé, suivant des règles pouvant changer d’une cour de récréation à l’autre. Deux, plus convention­nelles, perdurent dans le temps. La tic consiste simplement à toucher la bille de l’autre pour l’emporter. Le pot consiste à amener sa bille dans un trou quelconque. Le dernier à réussir emporte le tout. L’élastique : Encore un jeu très simple : un simple élastique de trois mètres, accroché aux jambes de deux amies. La troisième doit réaliser des figures en chantant une comptine ou en comptant, par exemple, les jours de la semaine, les mois, etc. En cas de réussite, l’élastique passe des chevilles aux genoux, puis à la taille et même aux aisselles. En cas d’erreur, la joueuse doit laisser sa place à une de ses amies. La corde à sauter : La corde à sauter… Elle est souvent l’apanage des filles. On peut y jouer seule ou à plusieurs. Certaines sont chargées de faire tourner la corde pendant que les autres sautent au passage vers le sol. Une variante est pratiquée avec deux cordes. L’idéal est de chanter une comptine en même temps.

→Les disparus

Les osselets : Les osselets font partie des jeux les plus anciens puisqu’on en retrouve la trace dans la Grèce antique. On utilisait alors de véritables os de mouton. Par la suite, on a préféré le métal ou le plastique. La règle est simple. Il faut lancer le père en l’air, ramasser un osselet puis rattraper le père avant qu’il ne touche le sol. L’affaire se corsait lorsqu’il fallait en ramasser plusieurs en même temps, les mettre sur le dos de la main, réaliser des figures. Le tac-tac : Dans les années 70, on jouait au tac-tac. Il s’agissait de deux boules reliées par un cordon avec un anneau au milieu. L’idée était de donner du mouvement aux boules pour qu’elles se cognent. D’où son nom. Le but était de réussir à les faire s’entrechoqu­er en dessous et au-dessus de la main, le plus longtemps possible. Les cartes de voitures : Une boîte en plastique rouge avec un couvercle transparen­t. Les cartes de voitures, motos, camions faisaient l’objet de jeux de bataille. On comparait la puissance, la vitesse, l’année… Les puces : Elles ont déboulé dans les cours au milieu des années 80. Les puces étaient faites de gomme et de forme concave. On les retournait puis on les déposait sur une surface. L’objectif était de les faire aller le plus loin ou le plus haut possible. Certains s’amusaient à se les passer d’une tête à l’autre, redoutant le moment où elles allaient claquer. Des parents avaient demandé leur interdicti­on Les pogs : Cette petite rondelle en plastique a connu un grand succès entre 1995 et 2000. Il fallait empiler les pogs puis lancer un dégommeur. Chaque pog retourné était gagné. Les rainbow looms : Ils sont apparus en 2014 et ont disparu tout aussi vite. Ces élastiques de couleur se tressaient en bracelets ou en colliers.

A quoi vont jouer nos enfants dans la cour de récréation ? A quel caprice les parents devront-ils céder cette année ? Nous sommes allés voir ce qui devrait bien marcher cette année dans les écoles. Nous nous sommes également plongés dans nos souvenirs.

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