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Le maire accusé de conflit d’intérêts et d’espionner ses agents
Le conseil municipal du 25 septembre a été particulièrement agité. Le maire Jean-pierre Sevestre (SE), a dû s’expliquer dès l’ouverture de la séance sur plusieurs points. L’association syndicale des agents territoriaux de Coignières accuse le maire de conflit d’intérêts lors d’un voyage et, d’autre part, d’espionnage via la vidéosurveillance.
« Un climat délétère »
Le syndicat reproche en effet au maire d’avoir espionné des agents et des représentants du personnel durant trois jours en fin d’année 2016. Le premier magistrat a ainsi été mis en demeure de cesser les enregistrements clandestins en mairie.
Les employés communaux expliquent que ces actes ont été « découverts de manière anodine à l’occasion d’une procédure disciplinaire ». Dans son récit, la section syndicale CFTC certifie que « le maire ne disposait ni d’une autorisation préfectorale, ni d’une autorisation au titre d’une déclaration auprès de la CNIL ».
Parallèlement à cette affaire, l’édile et deux autres élus auraient profité d’un voyage au parc du Futuroscope d’une manière gracieuse sur les deniers de l’amicale du personnel communal, toujours selon le syndicat. « Non seulement, le principe même d’une telle participation indécente des élus et de leurs conjoints est indigne et totalement inadmissible mais aussi le fait qu’ils aient pu bénéficier de la prise en charge de cette sortie totalement voire partiellement est scandaleuse et condamnable », argumente la section syndicale.
En apprenant les faits, le conseiller municipal d’opposition Didier Fischer (PS), a pris à partie le maire en lui demandant: « Que se passe-t-il dans cette commune ? » L’élu d’opposition affirme même que « des personnels se plaignent jusqu’auprès de l’opposition de cette situation. Il y a un climat délétère dans cette municipalité ».
Jean-pierre Sevestre (SE) balaie les accusations d’un revers de la main et affirme que pour le voyage, « il s’agit d’une opération de convivialité avec le personnel. Pour moi, c’est une manière de rencontrer les agents dans d’autres conditions ». Il affirme que « c’est une habitude qui existait à la mairie depuis de nombreuses années ».
Dans l’entourage de Jeanpierre Sevestre, on fait savoir que le « maire et le bureau municipal peuvent participer aux sorties de l’amicale sur invitation, tel qu’il est prévu dans les statuts de l’amicale et ce depuis sa création ».
Sur la vidéosurveillance du personnel, le maire signale que « ce n’est pas de la surveillance. C’est pour la sécurité des agents, c’est de la video-protection. Il peut arriver des intrusions ». Jeanpierre Sevestre a souhaité apporter sa vision des choses et proclame que la municipalité essaie « d’avoir une organisation digne du XXIE siècle. Certains personnels nous suivent dans le bateau pour avancer dans ce sens mais bien sûr, il y a du personnel qui a manqué de formation, qui manque de compétences, pour qui tout changement est difficile. Nous avons des difficultés à réorganiser la mairie ».
« Le Café de la Plage ne ferme pas, tient à rassurer Véronique Rocher, adjointe au maire chargée de la culture. Son projet d’établissement a été redéfini. Cela nous semble normal de nous adapter aux attentes des publics. Nous avons fait le choix de regrouper les structures culturelles au sein d’un pôle d’enseignement artistique et de diffusion. Cela permet de redonner de la cohérence aux actions culturelles. »
Une pétition contre ce projet circule depuis mardi soir.
« S’adapter aux attentes des publics »