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Le visage de Mariemadeleine reconstitué
Une équipe de chercheurs de l’université de Versailles Saint-quentin-en-yvelines (UVSQ) vient de reconstituer le visage dit de Marie-madeleine, à partir de reliques conservées dans le Var.
C’est une des reliques les plus prestigieuses de la chrétienté. Conservées à Saint-maximinla-sainte-baume (Var) depuis le XIIIE siècle, les reliques de Mariemadeleine ont livré une partie de leur secret.
Une dizaine de chercheurs de l’équipe d’anthropologie médicale et médico-légale de l’université de Versailles Saint-quentinen-yvelines (UVSQ) viennent de reconstituer le visage attribué à cette disciple de Jésus. « Le visage d’une femme d’une cinquantaine d’années, méditerranéenne, aux cheveux bruns, foncés, détaille Philippe Charlier, habitué de ce type de reconstitution médico-légale (lire l’encadré ci-contre), et qui a dirigé l’équipe. Un portrait saisissant et réaliste. »
Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont dû ruser. « Il n’était pas possible de sortir le crâne du reliquaire, explique Philippe Charlier. On a dû innover. On a fait plus de 400 photos du crâne sous toutes les coutures en utilisant un logiciel 3D. Ce qui nous a permis de travailler de manière virtuelle dessus. »
L’équipe a tout de même pu avoir accès à une mèche de cheveux provenant du même crâne. Ces restes ont fait l’objet d’un examen à la loupe binoculaire et au microscope électronique à balayage. « On a découvert des traces d’argile. Cette femme se mettait de l’argile pour teindre ses cheveux ou lutter contre les puces et les poux. »
Demandée par l’évêché de Fréjus-toulon, cette expertise devait permettre d’avancer sur l’authentification de ces reliques, contestées depuis le XVIIE siècle. « On ne sait pas si c’est Mariemadeleine. Il faudrait L’ADN pour être plus précis. Mais on n’a pas d’arguments allant contre son authenticité. Si on avait eu un crâne d’enfant ou d’homme, ça aurait été embêtant… », reconnaît le chercheur de L’UVSQ.
Pour en savoir plus, il faudrait « des expertises complémentaires. C’est à l’évêché de Fréjus-toulon de nous demander ».
« Une femme aux cheveux foncés »