Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Cette chercheuse travaille sur sa propre maladie
« Vous avez sauvé deux ans de salaire d’un chercheur », a souligné Yves Fouchet, président de la fondation UVSQ, à l’intention de son mécène, le Crédit agricole d’ile-de-france.
Jeudi dernier, une convention de mécénat portant sur une somme de 130 000 euros a été signée entre les deux entités pour financer le projet de recherche de Valérie Robin sur l’amyotrophie spinale.
Aucun traitement curatif n’existe à ce jour pour cette maladie caractérisée par une atrophie des muscles.
« Il s’agit d’une maladie génétique neuromusculaire rare, causée par la dégénérescence de motoneurones de la moelle épinière », présente Valérie Robin, elle-même atteinte par cette maladie, ce qui l’oblige à circuler en fauteil-roulant. « Elle touche près d’un nouveau-né sur 6 000. » 50 % en meurent avant d’avoir atteint l’âge d’un an, et il n’existe à ce jour aucun médicament sur le marché. D’où la nécessité de faire avancer la recherche.
La jeune scientifique fait partie de l’équipe biothérapies des maladies du système neuromusculaire de l’université de Versailles-saint-quentin-en-yvelines. Cette unité, dirigée par Luis Garcia, se situe dans un laboratoire de 1 300 m2 réparti sur trois étages au coeur du campus des sciences de la santé Simoneveil, à Montigny-le-bretonneux.
« Il n’y a pas d’horaires. On peut très bien finir nos journées à 17h30 comme à 23 h ! », explique-t-elle concernant le fonctionnement en laboratoire.
Cette aide financière permettra à Valérie Robin de poursuivre sa recherche pré-clinique sur une nouvelle génération de molécules synthétiques innovantes, représentant une piste thérapeutique très prometteuse.
Son objectif est de prévenir les effets négatifs de la maladie chez les jeunes patients, et leur éviter d’entrer en situation de handicap lourd avec perte d’autonomie.
Une nouvelle génération de molécules Un espoir pour les jeunes patients