Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Kingsman Le Cercle d’or

- Pierre Limat

En 2015, l’espionnage a vécu une belle année sur grand écran, entre un nouveau James Bond, « 007 Spectre », et Tom Cruise accroché à un avion au décollage dans « Mission : Impossible Rogue Nation ». Mais la vraie sensation, celle que personne n’avait vue venir, c’était sans conteste « Kingsman - Services secrets ». Un outsider venu mettre un bon coup de pied dans la fourmilièr­e, comme « Kick-ass » l’avait fait avec les super-héros en 2010. Deux films que l’on peut aisément rapprocher dans la mesure où ils partagent plusieurs points communs dont Mark Millar, auteur des comic books dont ils sont tirés, et le réalisateu­r Matthew Vaughn, qui s’est chargé de leur donner vie sur grand écran, avec un esprit pop et presque cartoonesq­ue dans sa façon de traiter la violence, et un humour ravageur.

414 millions de dollars de recettes plus tard, le voici qui remet le couvert pour poursuivre les aventures d’eggsy, ce qui est un petit événement en soi dans la mesure où il avait toujours refusé de mettre une suite en scène jusqu’ici. Mais qui d’autre que lui aurait pu mettre cet épisode sur pieds, sans en perdre l’esprit ? Confrontés à la destructio­n de leur quartier général, les héros doivent faire équipe avec leurs homologues américains, les Statesmen, et une vieille connaissan­ce, pour faire tomber Poppy, super méchante incarnée par Julianne Moore et visiblemen­t nostalgiqu­e de l’amérique des années 50-60, puisque sa base secrète contient un diner et un bowling. Un décor rétro qui contraste avec la cruauté dont elle fait preuve et son plan diabolique consistant tout simplement à tuer les consommate­urs de sa drogue.

Moins surprenant que le premier volet, « Kingsman - Le Cercle d’or » joue la carte de la continuité avec une volonté, non pas de tout révolution­ner à nouveau, mais d’élargir la mythologie, ce qu’il réussit malgré une évolution moins marquée pour le héros, et certains personnage­s laissés de côté. Ironique dans son propos, drôle et spectacula­ire, et écrit de façon rigoureuse (chaque péripétie est justifiée) le long métrage plaira aux amateurs du précédent et laisse la porte ouverte pour une autre suite, que l’on ne peut qu’espérer voir.

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