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Jean-michel Fourgous, nouveau patron (LR) de l’agglomération
Sans grand suspense, le maire d’élancourt Jean-michel Fourgous (LR) a été élu président de l’agglomération de Saint-quentin-en-yvelines, jeudi soir, lors du conseil communautaire.
Il l’a emporté avec 38 voix contre 25 pour Bertrand Houillon (PS), maire de Magnyles-hameaux. On a dénombré 10 votes blancs et un nul lors de ce scrutin.
Désigné candidat de la majorité lors d’une primaire interne, Jean-michel Fourgous succède à Michel Laugier (DVD), élu sénateur des Yvelines fin septembre et touché par la loi sur le cumul des mandats.
Un léger flottement a parcouru l’assemblée en début de séance lorsque Joséphine Kollmannsberger (LR), la maire de Plaisir, a annoncé vouloir faire une déclaration. Celle-ci a tenu à tordre le cou aux rumeurs de candidature dont elle a fait l’objet. La première vice-présidente de l’agglomération a redit sa loyauté à sa famille politique et a demandé « une gouvernance apaisée, sans invectives ni polémiques », où « le dialogue primera. »
Bertrand Houillon, candidat de la gauche, a appelé à une « coopération d’égal à égal entre les maires des douze communes » et au « respect de toutes les composantes de ce conseil ».
« Soyons francs, demain il y aura toujours la gauche et la droite. Et c’est tant mieux, car je ne crois pas au parti unique. Mais vous le savez l’idéologie divise et les compétences rassemblent. C’est donc tous ensemble qu’il s’agit de faire avancer Saint-quentin-enyvelines, ce qui est un sacré enjeu »,ad’emblée proposé Jean-michel Fourgous.
Avant d’annoncer le cap à suivre, se posant en capitaine du bateau Saint-quentin-en-yvelines - « Notre territoire doit devenir le vaisseau amiral de l’innovation en France ! » - le nouveau président de l’intercommunalité a annoncé quitter ses fonctions de conseiller départemental pour se consacrer davantage à sa nouvelle fonction.
Dans un esprit « d’ouverture et d’apaisement », Jean-michel Fourgous a également proposé aux quatre maires de gauche de se voir attribuer chacun une viceprésidence.
« Ma proposition est sincère et s’inscrit dans une démarche constructive pour trouver un fonctionnement plus serein au sein de notre assemblée. »
Une main tendue « pas dénuée d’arrière-pensées » selon Ali Rabeh, adjoint au maire PS de Trappes, qui voit en Jean-michel Fourgous un « président très mal élu ». « Il n’a la confiance que de 50,6 % du conseil alors que la droite représente 65 % des sièges et huit villes sur douze », glisse le conseiller communautaire d’opposition. Pour lui, Jean-michel Fourgous entame « une présidence sous surveillance, non seulement de la part de son opposition, mais aussi de sa propre majorité. »
Un esprit « d’ouverture » « Une présidence sous surveillance »