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Rencontres au sommet : « Rien n’est fait » ?
Depuis leur déclaration d’union le 10 octobre, les présidents des 7 départements franciliens ont maintenu leur détermination et annoncent que d’autres actions vont être programmées. Ils n’ont pas d’autre déclaration d’intention que les rumeurs, mais ont été reçus… pour certaines d’entre eux seulement.
Les présidents des Yvelines, Essonne, Val d’oise et Seine-et-marne ont été reçus vendredi 13 octobre par le préfet de région. François Durovray (91) a le sentiment d’avoir été écouté et que « le schéma n’est pas arrêté », pas plus que les services ne semblent connaître l’organisation des choses ou la répartition des compétences. « Si la future métropole a les frontières de l’ile-de-france, on jouera le jeu et on travaillera sur les compétences, mais si ce sont celles de la Métropole du Grand Paris, c’est une déclaration de guerre. »
En revanche, Pierre Bédier (78) se montre moins confiant sur la délimitation de la métropole et pense que le gouvernement a « une idée bien arrêtée, mais est en train de s’apercevoir que ça ne marche pas et que les élus ne se laissent pas faire ». Il s’étonne aussi que la première rencontre se fasse avec le préfet de région et non avec le ministre, ce qui lui semble illogique en termes de montage du dossier.
Reçu par Emmanuel Macron - dans le cadre d’un rendez-vous pris de longue date - pour parler de La Défense, Patrick Devedjian (92) a abordé avec lui le dossier du Grand Paris. « Il m’a dit que cette frontière restait un problème, et j’ai le sentiment d’avoir eu de sa part une écoute attentive. Mais pour le reste rien n’est fait. »
Les autres présidents des départements de petite couronne (Seine-saint-denis, Val-demarne) n’ont pas été reçus par le préfet de région, comme annoncé. Des reports de dates qui laissent le patron des Hauts-de-seine dubitatif. Mais ils seront très officiellement reçus par le président de la République, jeudi 2 novembre. Patrick Devedjian est certain que ses homologues de la banlieue Est conserveront leur détermination à refuser un autre Grand Paris que celui de l’ile-de-france actuelle, et qu’ils feront bloc tous les trois.