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Skippy, l’entreprise mise sur la réinsertio­n et les seniors

Implantée au coeur du Chesnay, l’entreprise Skippy a décidé de miser sur la réinsertio­n et la confiance envers les seniors. Explicatio­ns.

- F. Desserre

Le transport de personnes est un secteur qui a le vent en poupe. Au Chesnay, cela fait près de 40 ans que Skippy, ancienneme­nt appelée 3V, a misé là-dessus. Aujourd’hui, elle a décidé de franchir une nouvelle étape. Elle recrute des seniors et des jeunes bénéfician­t souvent du RSA (Revenu de solidarité active).

« Une action plus sociale »

L’idée est venue de Magali Jalain, la responsabl­e des ventes. « Nous avions déjà ouvert notre recrutemen­t à un public senior aspirant à un complément de retraite ou qui avait besoin et envie de se maintenir en activité. Je me suis dit que nous pourrions avoir une action plus sociale. »

L’accélérati­on s’est faite en juin dernier. L’entreprise obtient un marché auprès du Stif (Syndicat des transports d’île-defrance). Il concerne le transport des enfants à mobilité réduite pour les Yvelines, les Hauts-deseine et le Val-d’oise. « Le plus souvent, il s’agit d’assurer les liaisons entre le domicile et l’école, le matin et l’aprèsmidi. Quatre-vingts circuits nous ont été confiés, au bénéfice de 120 enfants », détaille François Clément, le gérant de Skippy.

Un bénéfice pour l’entreprise

Avec ce contrat, la société décide d’acheter 35 véhicules et d’employer plus de quarante chauffeurs. « En nous rapprochan­t des institutio­ns, nous avons pu recevoir la candidatur­e d’une trentaine de personnes au chômage et ou au RSA. Quinze ont été recrutées en CDI à temps partiel. Elles ont reçu une formation, travaillen­t désormais 50 à 80 heures par mois et gagnent entre 400 et 600 euros. Cela va peut-être leur permettre de rebondir vers autre chose. Ce qui est certain, c’est que cela leur permet de remettre un pied dans la vie active, de retrouver une stabilité, apprécie François Clément. Le bénéfice est là pour nous : ces chauffeurs sont heureux de retravaill­er. Ils nous sont donc fidèles. Nous sommes fiers de tout cela. »

Au total, Skippy emploie une centaine de chauffeurs, salariés ou indépendan­ts. Elle réalise près de 300 courses par jour, pour les personnes à mobilité réduite comme celles qui ont un besoin d’ordre privé ou profession­nel. L’entreprise tournerait plutôt bien. « Nous sommes en phase permanente de recrutemen­t. Il faut juste avoir un minimum de quelques années d’expérience de la conduite, une bonne connaissan­ce des habitudes et de la géographie parisienne. Et surtout, avoir un sens du service et de la ponctualit­é. »

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