Il tente de se faire la belle à la cour d’appel

Le 17 octobre, Mohamed, un Marocain de 24 ans, a tenté le tout pour le tout pour échapper à la prolongation de son séjour au centre de rétention administrative de Plaisir.

Ce jour-là, il doit comparaître devant la cour d’appel, chargée d’instruire son dossier. Il est d’ailleurs déjà au tribunal lorsqu’il demande à son escorte le droit d’aller griller une cigarette dans la cour. Requête accordée.

Mohamed sort puis, en un éclair, prend ses jambes à son cou en direction de la sortie. Il est intercepté par un agent de sécurité posté à la barrière. Maîtrisé et menotté, il comparaîtra finalement devant la cour d’appel. Sa rétention a été prolongée dans l’attente de son expulsion du territoire.

Le lendemain, c’est cette incartade qui était examinée par le tribunal correctionnel de Versailles. Poursuivi pour « tentative de soustraction à l’exécution d’une mesure de reconduite à la frontière », Mohamed a expliqué qu’il ne voulait plus retourner au centre de rétention de Plaisir. « Je veux repartir directement au Maroc. »

C’est pour cette raison, explique-t-il, qu’il a déjà fui une semaine auparavant le centre de rétention de Nîmes (Gard). Le jeune homme avait été interpellé le 11 octobre en gare d’achères. « Je suis juste venu sur Paris pour récupérer des affaires chez ma famille », a-t-il soutenu.

Le tribunal, lui, a estimé que son acte désespéré à la cour d’appel justifiait son incarcération pour 4 mois. Il ne sera par ailleurs plus autorisé à réapparaître en France pendant 5 ans une fois expulsé.