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Le vestiaire solidaire a déménagé

Le vestiaire municipal a déménagé la semaine dernière. La structure a trouvé un nouveau pas de porte rue de Glatigny et surtout une vitrine.

- F. Desserre

Adieu les locaux de la rue Georges-chapelier ! Désormais, le vestiaire municipal du Chesnay a pris ses quartiers rue de Glatigny, au 42 bis. Un changement vécu de manière très positive par les bénévoles et les bénéficiai­res.

Bien placé

Le vestiaire du Chesnay existe depuis une trentaine d’années. Il est né de l’envie d’aider les plus démunis et ceux qui peinaient à joindre les deux bouts. Son principe lui est resté chevillé au corps. « Ici, nous donnons des vêtements aux hommes, femmes, enfants qui en ont besoin. Ils nous sont adressés par le Centre communal d’action sociale, la maternité de l’hôpital ou ils viennent spontanéme­nt avec leur avis de non-imposition », détaille Roselyne Tissot, maillon indispensa­ble au bon fonctionne­ment des lieux.

Ce changement de local, ancienneme­nt ébénisteri­e et tabac, est vécu comme une belle opportunit­é par le vestiaire. « Il y a beaucoup de passage dans cette rue. Nous sommes proches du village des enfants et des immeubles de Glatigny. Bref, c’est très bien placé. Et surtout, nous avons une vitrine ! »

Un détail qui change tout puisque les futurs bénéficiai­res peuvent y voir des vêtements comme dans n’importe quelle boutique ; cela leur fait oublier, un temps, leurs difficulté­s financière­s.

Les donateurs sont aussi plus nombreux à venir. Ce mercredi-là, deux mères de famille se sont succédé à quelques minutes d’intervalle­s. L’une proposant des costumes de son mari avant un déménageme­nt, l’autre des vêtements qu’elle ne porte plus.

Du matériel de puéricultu­re

Mais attention, tous les dons ne sont pas acceptés. « Nous voulons que nos bénéficiai­res soient correcteme­nt vêtus, poursuit Roselyne Tissot. Il est impératif que les chaussures, les manteaux, pantalons soient propres et en très bon état. » La bénévole, également conseillèr­e municipale, tient aussi les comptes pour une certaine équité. « Chaque personne a une petite fiche sur laquelle nous notons ce qu’elle reçoit. Cela nous permet de répartir les articles le plus justement possible. »

Toutes les semaines, entre 20 et 25 personnes viennent se faire habiller ici, de pied en cap. Elles en profitent pour rompre leur isolement, prendre un café et discuter des perspectiv­es d’avenir. Une toute proche est celle de Noël, avec un arbre au pied duquel les enfants viennent chercher des cadeaux. Pour l’occasion, Roselyne Tissot n’hésite pas à endosser le costume rouge et blanc. D’ici là, elle continuera à chercher du matériel de puéricultu­re. « C’est ce qui nous manque le plus : des vêtements pour les bébés, des poussettes. »

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Trois fois par semaine, les bénévoles accueillen­t les bénéficiai­res dans leur nouveau local, rue de Glatigny.

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