Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Gendarmes et agriculteu­rs partagent leurs connaissan­ces

Proximité et contact.

- F. Desserre

Près d’un quart des gendarmes des Yvelines a été affecté dans une unité depuis moins de deux ans. « Ces jeunes ont donc besoin de mieux connaître le territoire, ses problémati­ques », insiste leur patron, le colonel Loïc Baras.

Du fioul, un tracteur, des salades…

Dans le même temps, le monde agricole est de plus en plus demandeur de sécurité. Les exploitant­s sont régulièrem­ent confrontés à des vols, des plus grands aux plus modestes. « Il peut tout aussi bien s’agir d’un peu de fioul, d’un tracteur à 100 000 euros, de métaux sur les systèmes d’irrigation que d’un hectare de salade. Ce qui représente près de 40 000 euros ! Sans compter ceux qui se promènent au beau milieu des cultures… », liste le président de la chambre interdépar­tementale d’agricultur­e, Christophe Hillairet.

Face à ces besoins mutuels, gendarmeri­e, agriculteu­rs et État ont décidé de signer la convention proximité et contact. Elle fait suite à une initiative datant de 2014, Alerteagri­78. Il s’agit d’un système d’alerte par SMS entre les exploitant­s et la gendarmeri­e. L’idée étant de prévenir de la présence de voleurs ou d’équipes pouvant engendrer un préjudice économique.

Cette nouvelle convention renforce ce dispositif en misant sur le partage de la connaissan­ce du territoire. D’un côté, les agriculteu­rs ont mis en place des référents, un pour chacune des 17 brigades locales. Ils seront un relais vers la gendarmeri­e. Ils pourront aussi accueillir les jeunes gendarmes en stage, en civil, pour leur faire découvrir leur univers profession­nel.

Les gendarmes prendront les plaintes sur place

En retour, la gendarmeri­e disposera d’une meilleure connaissan­ce du territoire, un atout majeur tant dans la recherche de délinquant­s que de personnes disparues. « Qui connaît mieux que nous chaque petit chemin, chaque maison abandonnée, chaque puits oublié ? », interroge Christophe Hillairet. « Ces échanges, cette confiance, nous permettron­s aussi de mieux identifier vos besoins en termes de sécurité et de prévention », poursuit le colonel Baras.

L’officier en a profité pour dévoiler une petite révolution dans le système des plaintes en milieu rural. D’ici Noël, les gendarmes d’ablis seront équipés d’un smartphone. Sauf que l’appareil sera doté d’un logiciel permettant de faire la procédure sur le terrain. « Le système sera ensuite étendu à tout le départemen­t, dévoile Loïc Baras. Cela facilite les démarches pour les particulie­rs et nous fait gagner beaucoup de temps, notamment pour déclencher immédiatem­ent le recueil des indices. Le temps et la rapidité sont toujours précieux dans les enquêtes. »

Sur le terrain également, les exploitant­s pourront afficher la couleur de cette coopératio­n. Une grande pancarte jaune, avec un oeil ouvert, calquée sur le principe des Voisins vigilants, mentionner­a que le site est en étroite liaison avec les forces de l’ordre. « C’est notre devoir de vous protéger ! » a résumé le préfet, Serge Morvan.

L’an dernier, 20 vols dans les exploitati­ons ont été enregistré­s par la gendarmeri­e. L’an dernier, on en dénombrait 25.

Les agriculteu­rs, la gendarmeri­e et la préfecture viennent de signer une convention dite de L’idée est de permettre à chacun de mieux se connaître pour rendre plus efficace la sécurité.

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