Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
L’écriture se cultive au Labo des histoires
Ils ont moins de 25 ans et participent à des ateliers d’écriture imaginés par l’association Le Labo des histoires. Ce sont 800 laborantins et laborantines qui ont participé à ces moments sur le territoire de la ville de Versailles en 2016.
Sur la base du volontariat
Le musée Lambinet, les bibliothèques municipales, les maisons de quartier et même la maison d’arrêt des femmes ont été les lieux propices à ces histoires de mots, qui fêtent leur premier anniversaire dans la ville royale.
C’est en effet à l’automne 2016 qu’ont débuté ces ateliers, voulus par le maire, François de Mazières, fruit d’une rencontre avec Le Labo des histoires, lors du rendez-vous Histoire de lire, le salon versaillais du livre d’histoire.
Intervenant partout en France, Le Labo des histoires cherchait un lieu pour installer son antenne Ile-de-france Ouest : c’est à Versailles qu’il a posé ses stylos. « Cette implantation correspond au territoire de l’académie de Versailles, notre antenne rayonne sur l’essonne, le Vald’oise, les Hauts-de-seine et les Yvelines », explique Charles Authemann, délégué général de la structure. Initialement basé à la bibliothèque centrale, Le Labo demeure désormais à l’atelier numérique. « Une bibliothèque innovante qui correspond parfaitement à notre état d’esprit », note Amélie Edoin, responsable de la structure.
J’aime aussi beaucoup lire
Les ateliers d’écriture sont gratuits, se déroulent sur la base du volontariat, en mélangeant les publics, « tout en favorisant ceux qui n’ont pas accès à ces activités », précise Amélie Edoin.
Pendant 90 minutes, alternent les moments d’écriture et de lecture, autour d’un intervenant, écrivain, slameur, journaliste.
Mira, 10 ans, a déjà une dizaine d’ateliers à son actif. Passionnée par les mots, la jeune fille lit et écrit lors de son temps libre. « Je viens ici le mercredi et lors des vacances scolaires », confie cette jeune Versaillaise. « J’ai commencé à écrire une histoire fantastique et je participe à l’émission Les Enfants des livres sur France Info, car j’aime aussi beaucoup lire. C’est la lecture qui m’a donné envie d’écrire », ajoute Mira.
avares de compliments envers les Versaillais. « Nous avons été très bien accueillis ici, par des gens soucieux de nous aider, y compris dans la rue, avec mes enfants, lorsque je suis encombrée par ma poussette et mes courses », note la jeune femme, originaire de New Delhi.
Dans son costume traditionnel coloré, Savita ne passait pas inaperçue vendredi soir, affichant bien haut ses origines indiennes et un goût prononcé pour la couleur. « Je suis peintre, confie Savita. La tradition indienne de la couleur, la nature qui m’entoure à Versailles, sont des inspirations pour mes toiles qui seront visibles à l’occasion du Parcours dans l’art actuel de Versailles », annonce ensuite l’artiste. Arrivée une première fois en France il y a une dizaine d’années, la famille Gandash était repartie au Quatar, pour les besoins professionnels de Gajendra.
« Je retrouve l’ambiance de Montréal »
« Nous avons choisi Versailles car c’est une ville traditionnelle, jolie, avec un environnement sécurisant pour les enfants, où la nature est très présente et Paris pas très loin. Nous habitons Porchefontaine », énumère Savita.
Une position partagée par Noémie, qui arrive tout droit de Montréal. « Versailles est une ville propice à se déplacer avec un vélo, ce que j’apprécie beaucoup. Il y a de l’espace, de la verdure. Avec les cafés de la rue de Satory ou le coffee-shop Stray Bean de la rue Royale, je retrouve l’ambiance de Montréal, c’est ce qui m’a agréablement surprise en arrivant ici », note la jeune femme qui est aussi artiste, comme Savita.