Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
Méfiance de mise face au futur rapport de la commission Linky
Les ondes électromagnétiques font débat à Louveciennes. Pour éclairer les citoyens, l’association Etik & Act organisait une conférence, mardi 14 novembre, salle Renoir, autour des objets connectés, des antennes et autres objets dotés de la technologie CPL (Linky). L’idée est d’apprendre à mieux maîtriser son exposition à ces ondes invisibles, inodores et inaudibles.
« Ce sont les compteurs Linky, dont nous voudrions maîtriser le développement, qui m’ont incitée à proposer ce rendez-vous », explique Mélanie Toussaint, qui vient de fonder Etik & Act, une association louveciennoise qui se préoccupe de l’environnement et du développement durable. Cette conférence était animée par Marc Cendrier, de l’association Robin des toits et Paule Lemoine, ostéopathe, qui étudie les symptômes déclenchés par les champs électromagnétiques sur le corps de ses patients.
Des compteurs Linky qui font à Louveciennes l’objet d’un vaste débat depuis le printemps et d’une commission extramunicipale, mise en place en juin dernier par une décision des élus du conseil municipal.
Le groupe d’une quinzaine de personnes, élus de toutes les tendances représentées au conseil, associatifs et citoyens volontaires, tirés au sort, doit rendre un rapport informatif sur l’état actuel des connaissances en matière d’impact concernant les compteurs Linky, refusés par une partie de la population. Suite à la création de cette commission, une délibération du conseil municipal du 12 octobre dernier a d’ailleurs demandé à Enedis de surseoir au déploiement des compteurs Linky sur le territoire de la commune.
Une délibération qui a toutes les chances d’être retoquée par le contrôle de la légalité en préfecture, ce dont sont conscientes Mélanie Toussaint et Laurence Baudot, toutes deux membres de la commission extra-municipale.
Deux Louveciennoises qui voudraient voir ce sujet davantage mis en avant au niveau national, conscientes du peu de poids d’une commission très locale et de l’action de quelques citoyens. « C’est une véritable inquiétude d’avoir ça cheznous » martèle Mélanie Toussaint. La jeune femme a d’ailleurs mis une chaîne autour de son compteur, pour éviter un remplacement non souhaité. « Nous sommes préoccupés sur le sujet de l’exposition aux ondes, sur la facilité offerte de recueillir des données personnelles et sur le fait de remplacer des compteurs qui sont encore parfaitement opérationnels », ajoute la jeune femme.
À ce jour, Mélanie Toussaint et Laurence Baudot ont plutôt l’impression d’avoir une majorité municipale qui joue la montre, cherchant à prendre le sens du vent plutôt que de se poser en interlocuteur capable de peser. Mais la Ville en a-t-elle la possibilité, pas sûre.
« Nous demandons une information complète des citoyens. Nous essayons pour cela de contribuer aux travaux de la commission. Nous demandons le libre choix de mettre en place ou non les Linky chez-soi, dans l’espoir de ne pas avoir participé à cette commission pour rien. »
Remettre un rapport Jouer la montre ?