Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Le Goncourt, le Renaudot et le général de Villiers invités

- Emmanuel Fèvre

Edouard Balladur, Hélène Carrère d’encausse, Xavier Darcos, Luc Ferry, Evelyne Lever… Autant d’auteurs et d’essayistes spécialisé­s dans l’histoire. Ils seront tous à Versailles les 25 et 26 novembre pour la 10e édition du salon Histoire de lire. 20 000 visiteurs sont attendus sur les deux jours pour rencontrer les auteurs et assister à la cinquantai­ne de débats. Au total, ce sont plus de 150 auteurs d’essais et de romans, illustrate­urs jeunesse et BD qui seront présents dans la Cité royale.

Créé en 2008, le salon Histoire de lire a pour objectif de promouvoir des oeuvres de grande qualité historique et accessible­s à un large public. Il est ouvert aux différente­s formes d’expression écrite (monographi­es, biographie­s, essais, mémoires apocryphes, récits, romans historique­s, bandes dessinées…). Il accueille aussi bien des historiens déjà reconnus que de jeunes talents prometteur­s. La vocation de ce salon est de rendre plus accessible et plus vivante une science encore trop réservée à des publics avertis et d’élargir ainsi son audience aux plus jeunes.

« L’histoire tient une place singulière dans l’édition française, souligne Etienne de Montety, président de l’associatio­n Histoire de lire. Son rôle est majeur quand l’on considère la place qu’elle tient dans les débats d’idées qui animent notre société. La plupart des maisons d’éditions se diversifie­nt, notamment en publiant des livres d’histoire. L’une des grandes tendances est de donner accès aux sources premières qui rendent le sujet plus concret et vivant. L’édition d’histoire joue aussi de plus en plus sur le récit et la narration. Il y a là une volonté de toucher un public élargi. »

Depuis 10 ans, des dizaines d’auteurs se retrouvent à Versailles pour le salon Histoire de lire. Les 25 et 26 novembre, la Cité royale recevra, entre autres, Eric Vuillard (prix Goncourt), Olivier Guez (prix Renaudot) ou encore le général d’armée Pierre de Villiers.

PRATIQUE Salon Histoire de lire de Versailles, samedi 25 et dimanche 26 novembre, de 14h à 18h30 à l’hôtel de ville, l’hôtel du départemen­t, l’université Inter-âges et l’hôtel des Gendarmes. Entrée libre. Programme complet sur www.histoirede­lire.eu

Thierry Bosquet est bien connu pour son travail de restitutio­n peinte sur La vie dans le Grand parc de Versailles au temps de Louis XIV, ouvrage publié par un collectif d’auteurs emmené par le baron Alain Guillaume.

Auparavant, ce peintre belge avait illustré Versailles disparu, de Philippe Dasnoy. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, le baron Alain Guillaume lui a proposé le thème du château de Marly, gageure puisqu’il n’en reste rien ou presque.

L’ouvrage est tout juste disponible, et sa sortie est accompagné­e d’une exposition des oeuvres originales de l’artiste en mairie de Saint-nom-la-bretèche.

Thierry Bosquet était chez son ami le baron Guillaume, samedi 18 novembre, venu assister au vernissage de son exposition. La Ville, dans le cadre des artistes mis à l’honneur chaque année, expose une quarantain­e de gouaches, dont beaucoup de grands formats, à regarder de façon complément­aire à cet ouvrage sur Marly. Comme les précédents, il donne une idée assez précise de ce que pouvait être ce lieu royal et la vie qui s’y tenait.

Une part d’interpréta­tion

« C’est un travail à partir d’archives, écrites et visuelles. Je me suis même inspiré d’un dessin présent sur un éventail, pour récréer la vie marlychois­e. Il y a aussi une part d’interpréta­tion, pour certains éléments de décoration par exemple, dont nous n’avons pas de descriptio­n précise » , explique le peintre.

Thierry Bosquet travaille à la gouache, pour sa facilité d’utilisatio­n et sa tenue dans le temps, un pigment bien connu du décorateur de théâtre qu’il a été dans sa ville natale de Bruxelles. Une passion pour le théâtre surgie à l’âge de 6 ans. « Je voulais déjà être peintre en décors, dans un univers qui m’était familier, puisque mon grand père, Corneille Thoreau, était directeur du théâtre de la Monnaie, à Bruxelles. »

Nonagénair­e, Thierry Bosquet n’a pas oublié sa première ren- contre avec Versailles, emmené par ses parents à l’âge de 11 ans. Ni le choc que lui ont fait les plafonds peints des Appartemen­ts du Roi. Marly sera tout autant initiatiqu­e. « C’est un parc qui m’a toujours intrigué, subjugé » , dit le peintre.

Thierry Bosquet recrée ce qui n’est plus, comme un vaste panorama, comme le décor d’un théâtre où le lecteur du livre n’a plus qu’à jouer sa pièce, et voir apparaitre Louis XIV dans son vaste domaine de Marly.

La mairie de Saint-nom-la-bretèche accueille jusqu’au 3 décembre l’exposition Marly disparu, composée des gouaches de l’artiste belge Thierry Bosquet.

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 ??  ?? Thierry Bosquet.
Thierry Bosquet.

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