Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)
L’hôpital inaugure son centre d’accueil pédopsychiatrique
L’hôpital André- Mignot du Chesnay avait rêvé d’un grand bâtiment réservé aux soins pédopsychiatriques avec 10 lits. Mais voilà, la question financière et le passage d’un aqueduc souterrain ont eu raison du projet.
C’est donc une plus petite structure que l’établissement a inaugurée la semaine dernière, sous le nom de Cap Vers, pour Centre d’accueil et de soin pédopsychiatrique de Versailles. Dans ce petit pavillon niché dans un bois, sur les hauteurs, on consultera à la séance, en groupe ou pour plusieurs après-midi.
Cela « manquait cruellement »
Au total, ce sont une dizaine de personnes qui oeuvreront sous la direction du professeur Mario Speranza, le chef de service. Le médecin convient qu’une structure de ce type « manquait cruellement » alors que la demande de soins en la matière est « exponentielle. Notre société est de plus en plus complexe et cela touche les plus sensibles » .
Pour les enfants et les adolescents
Dans le cas présent, les plus fragiles ciblés sont les enfants et les adolescents, la tranche des 8 à 16 ans. « Nous allons accueillir ici ceux qui ont des comportements suicidaires, agressifs, qui pratiquent l’automutilation. Ce sont des jeunes qui ont besoin que l’on comprenne et que l’on considère ce qui se passe chez eux ou autour de chez eux, détaille le spécialiste. Ici, nous pourrons les prendre en charge entre 1 et 8 demi-journées par semaine, lancer un protocole de soins qui pourra ensuite se poursuivre au sein d’autres établissements spécialisés, plus proches de chez eux. Car nous ne pouvons les prendre en charge plus de six mois. »
Pour que Cap Vers fonctionne, il lui faut être alertée des situations. « Soit des gens viennent nous voir directement, soit ils nous sont adressés par les services classiques des urgences, de la pédiatrie, des soins intensifs. L’organisation est souple et rapide à mettre en place. » Le médecin apprécie également son nouvel environnement de travail. « Nous sommes proches de l’hôpital sans être dans ses murs. C’est un espace décalé, au calme, qui permet de bien poser et peser chaque situation. »
Une dotation de L’ARS
Présente lors de l’inauguration, Véronique Desjardins, la directrice de l’hôpital a souligné l’importance de cette structure, comme « une offre alternative à l’ancien projet, désormais dotée d’une équipe créative et rigoureuse. L’agence régionale de santé (ARS) a financé en partie cet équipement. Elle nous a assurés d’une dotation pérenne pour son fonctionnement. »