Toutes les Nouvelles (Versailles / Saint-Quentin-en-Yvelines)

Grégori Baquet à la Grande Scène du Chesnay

- Florie Cedolin

Une nouvelle fois, l’acteur Grégori Baquet remporte les suffrages de la critique. Molière 2014 de la révélation masculine pour son rôle dans la pièce Un Obus dans le coeur, Grégori Baquet est actuelleme­nt à l’affiche de Adieu M. Haffmann, une pièce écrite et mise en scène par Jean-philippe Daguerre. Elle sera donnée le 30 novembre prochain, à la Grande Scène du Chesnay.

Paris, 1942

Depuis quelques années, Grégori Baquet enchaîne ainsi les rôles et il semble qu’il sache toujours faire les bons choix ; il était d’ailleurs à l’affiche de la pièce d’eric Bouvron, Les Cavaliers, Molière du théâtre privé en 2016. « C’est vrai que l’on peut dire que j’ai du nez, sourit Grégori Baquet, sortant d’une répétition. En fait, je fais confiance à mon coeur, j’écoute les sensations qu’il me dicte. Lorsque j’ai lu Adieu M. Haffmann, j’ai tout de suite dit oui. Je crois que je n’avais jamais été aussi rapide ! J’aime aussi jouer des pièces aux sujets que je n’ai jamais abordés. »

Cette fois-ci, il endosse le rôle de Pierre Vigneau, bijoutier. La scène prend place dans le Paris de 1942 : le port de l’étoile jaune pour les Juifs est décrété. Au bord de la faillite, Joseph Haffmann propose à son employé, Pierre Vigneau, de prendre la direction de sa bijouterie en attendant que la situation s’améliore. Sachant que Pierre doit également prendre le risque d’héberger clandestin­ement son ancien patron dans les murs de la boutique, il finit par accepter le marché de M. Haffmann à condition que celui-ci accepte le sien : offrir à son épouse ce qu’il ne parvient pas à lui donner, un enfant.

Message d’espoir

La Seconde Guerre mondiale est un sujet dans lequel Grégori Baquet avait déjà pu plonger avec Zazou en 2003. Cette foisci, « c’est surtout le traitement de la pièce, cette forme très rapide avec beaucoup de changement­s de scènes » qui a plu au comédien. « Et puis, la pièce porte un message d’espoir et interroge, poursuit Grégori Baquet. Au milieu de ce marasme, il est aussi intéressan­t de voir comment quelqu’un de bien peut basculer, changer d’opinion puis revenir. »

Les fans de Grégori Baquet devraient bientôt pouvoir le découvrir dans d’autres pièces puisqu’il mène actuelleme­nt plusieurs projets en même temps. « Je mets en scène

On ne voyait que le bonheur

de Grégoire Delacourt, que j’ai adapté. Je travaille aussi sur La Reine de beauté de Leenane, présentée lors du festival off d’avignon cette année. » Enfin, dans un domaine plus classique, l’acteur répète aussi Hamlet.

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